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               Tripoli : Suivez les évènements
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Les mercenaires sont-ils tous noirs ?
L'Union africaine refuse de reconnaître le Comité National guerrier.
L'UA a refusé vendredi de reconnaître la légitimité du Conseil  national de transition en Libye, jugeant la situation militaire encore  trop instable, et réitérant à la place ses appels au dialogue, pourtant  restés sans réponse depuis le début du conflit. Les responsables de l'UA estiment que leurs efforts de paix en Libye  ont été sabotés par l'intervention militaire de l'Otan contre le régime  Kadhafi, menée selon eux au prix d'une distorsion du mandat initial de  l'Onu visant à protéger les populations civiles.
"Pour des raisons multiples, nos efforts n'ont pas abouti aux résultats  escomptés", a reconnu le président de la Commission de l'UA, Jean Ping,  en ouvrant vendredi les débats du Conseil de paix et de sécurité de  l'organisation. Source : Afrik53 
La tête de Kadhafi mise à prix.
Alors qu'il était reproché (sans preuve) au régime de Kadhafi  d'avoir embauché des mercenaires, l'opposition libyenne propose de  l'argent à des chasseurs de prime et pour « tout membre de son entourage  qui tuera ou capturera Kadhafi se verra accorder une amnistie ou une  grâce pour les crimes qu’il a pu commettre.» Moustapha Abdeljallil, le  président du Conseil national de transition (CNT).
Des militants pacifistes noirs massacrés par les "démocrates" de Benghazi.
 
Lors de son voyage en Libye (juillet 2011), des membres  d'Investig'Action avaient interviewé des étrangers (Cameroun, Nigéria,  Palestine) et des Libyens installés dans un campement en face de la  résidence présidentielle pour démontrer leur solidarité avec le pays où  ils pouvaient vivre dignement. Selon AP, ils ont été exécutés de sang  froid, certains ayant les mains attachées dans le dos (deux douzaines de  corps). Où est la protection des civils ? En quelques jours, ces rebelles ont tué et torturé plus de personnes que les 6000 morts de Benghazi qui n'ont jamais existé. Chiffre qui a servi de prétexte à l'intervention. 

Les interviews de ces hommes paraitront dans le livre qui sortira prochainement Libye, Otan et Médiamensonges. Michel Collon : “J’ai rencontré ces personnes lors de ma mission à  Tripoli. J’ai pu converser avec certains. Ce n’étaient nullement des  “mercenaires” comme nous le prétendent les “rebelles” et les médias. Les  uns étaient des Libyens à la peau noire (une grande partie de la  population est de type africain en fait), les autres étaient des civils  venus de pays d’Afrique noire et séjournaient en Libye depuis longtemps.  Tous soutenaient Kadhafi justement parce qu’il s’opposait au racisme et  qu’il traitait Arabes et Africains sur pied d’égalité. 
Au contraire des “rebelles” de Benghazi, connus pour leur racisme  anti-Noirs et qui se sont rendus coupables d’atrocités épouvantables et  systématiques dès les premiers jours de guerre. Le paradoxe, c’est que  l’Otan prétend apporter la démocratie et qu’il s’allie à une section  libyenne d’al Qaeda et à des racistes du type Ku Klux Klan !”
Irak, Afghanistan, Libye et...  Un général US évoque la suite
Épuration clanique. 
«Il s’agit beaucoup moins de combats que d’une traque des  derniers fidèles du colonel Kadhafi, ou plutôt des artisans du système  Kadhafi, des petits fonctionnaires qui servaient directement l’État, qui  sont regroupés dans ce quartier d’Abou Slim, dans des barres  d’immeubles et qui, eux, n’ont pas eu la ressource pour prendre la  fuite, pour échapper à la sanction de la rébellion. Ce à quoi on assiste  aujourd’hui est certainement la phase la plus triste de la guerre en  Libye, avec ses colonnes de rebelles qui s’acharnent sur ce quartier,  sur ces gens, ces familles qui sont réfugiées dans ces barres  d’immeubles [...].
Nous sommes dans une phase d’épuration qui semble absolument  incontrôlée, notamment cette bande de Misrata, la ville martyre de la  Libye, qui est remontée jusqu’à Tripoli pour exercer sa vengeance. » Source : Matthieu Mabin, envoyé spécial de France 24 à Tripoli
Les hopitaux devenus des charniers
Après avoir coupé l'eau et l'électricité de certains quartiers dont  celui de l'hôpital (Abou Slim), les rebelles sont responsables de la  mort de 80 patients, seulement 17 rescapés emmenés par le CICR. L'AFP  dénonce l'armée comme responsable alors qu'elle s'y trouvait pour  protéger les blessés des forces semant la terreur dans Tripoli.
OTAN à la tête d'Al-Qaida à la tête des rebelles
La rébellion armée à Tripoli est dirigée par l'ancien émir du Groupe  islamique des combattants libyens (GICL), Abdelhakim Belhadj, arrêté en  2004 par les Américains en Asie et livré par la suite à la Libye, écrit  jeudi le quotidien algérien EL Khabar.
En mars 2010, Saïf al Islam Kadhafi, fils du leader libyen, a libéré  Belhadj dans le cadre de l'amnistie de centaines d'islamistes libyens.  Le groupe de Belhadj qui était, selon les autorités libyennes, lié à la  nébuleuse terroriste Al-Qaïda, a renoncé par la suite à la lutte armée,  ce qui a rendu possible l'amnistie. Source : RIA Novosti
Attaque sur les diplomates non-alignés
Les ambassades du Venezuela et de l Algérie ont été attaquées par  les forces de l opposition originaire de Benghazi. Les ambassades de  France et des USA se portent bien.
Résolutions de l'ONU encore bafouées. Des soldats occidentaux au sol.
Après avoir armé et conseillé les rebelles, les forces spéciales  françaises et britanniques se sont-elles lancées à la poursuite du  colonel Kadhafi à Tripoli ? C'est ce que sous-entend le quotidien  britannique The Daily Telegraph en affirmant que des membres des SAS  (Special Air Service), qui ont joué « un rôle clé dans la coordination  de la bataille de Tripoli », ont désormais reçu pour instruction de se  concentrer sur la traque du Guide libyen et de ses fils. 
Camouflées en  habits civils et en tenues locales, ces forces seraient équipées des  mêmes armes que les troupes d'opposition libyennes. L'ONU a été un outil pour l'invasion de la Libye plutôt qu'un instrument de paix et de protection des civils.
Le président colombien reçoit le CNT.
Juan Manuel Santos a rencontré à Bogota des membres de l'opposition  libyenne qui se sont "engagés à respecter les droits de l'homme (DH)". La Colombie, plus grand allié des USA en Amérique latine, a vu des  centaines de militants des DH assassinés en quelques années. Cinq  millions de paysans ont du fuir leurs terres pour laisser la place aux  multinationales. Toute opposition est considérée comme terroriste et les  gouvernements successifs refusent tout dialogue avec ses propres  "rebelles". Plus de 7.000 prisonniers politiques sont incarcérés.
Récemment le Premier ministre canadien a affirmé, lors de la signature d'accords de libre échange avec la Colombie : « Nous  ne pouvons bloquer la progression d'un pays comme celui-ci pour des  raisons qui relèvent du protectionnisme, et utiliser les droits de  l'homme comme couverture pour le faire. »
Michel Collon sur Russia Today
Place verte reprise
 
Le peuple de Tripoli appuyé par l'armée libyenne a repris dans la  nuit la place verte occupée par des groupes de rebelles, qui avait été  aidé par les forces britanniques et françaises, depuis le début de la  semaine. Pendant ce temps, les médias de masse se demandent où donc peut  bien être le leader libyen.
JEUDI 25 AOÛT
Selon la BBC, la place verte de Tripoli...
Les "Libyens" sont tellement heureux d'avoir été libérés qu'ils brandissent des drapeaux ... indiens !
Voir la vidéo de la BBC 
L'opposition libyenne (CNT) demande 5 milliards de dollars appartenant à l'Etat libyen
Les comptes de l'Etat libyen, ouverts dans plusieurs banques  étrangères (estimé à 70 Md), se font vider petit à petit. Sous prétexte  de payer les salaires des travailleurs, la hiérarchie rebelle a demandé  de débloquer 5Md.
Cette spoliation sera un coup dur pour le développement en Afrique.  La Libyan Arab African Investment Company a effectué des investissements  dans plus de 25 pays, dont 22 en Afrique sub-saharienne, en programmant  de les augmenter dans les cinq prochaines années, surtout dans les  secteurs minier, manufacturier, touristique et dans celui des  télécommunications. 
Les investissements libyens ont été décisifs dans la  réalisation du premier satellite de télécommunications de la Rascom  (Regional African Satellite Communications Organization) qui, mis en  orbite en août 2010, permet aux pays africains de commencer à se rendre  indépendants des réseaux satellitaires étasuniens et européens, en  réalisant ainsi une économie annuelle de centaines de millions de  dollars.
                      Le FMI veut récupérer son monopole.
Le partage du gâteau se met en route
Le Figaro affiche en une, deux articles sur la question du pétrole, dont "Redistribution du pétrole libyen en vue". Alors que le conflit n'est pas terminé, les négociations sont déjà  en cours. Selon les analystes, Total et Eni pourraient sortir grands  gagnants de la redistribution des cartes dans le secteur grâce au  soutien précoce apporté par Rome et Paris à la rébellion.
La Chine et la Russie risquent de perdre leurs contrats pour ne pas  avoir soutenu l'agression occidentale. Les deux pays incluaient dans  leurs contrats le développement d'infrastructure à long terme. Par  contre le Qatar entrerait sur le marché.
Les 35% appartenant à l'Etat libyen seront revendus aux entreprises  étrangères. Les bénéfices partiront dans les banques du Nord.
Journalistes menacés. Silence de RSF.
Alors que les journalistes internationaux ont été transférés vers un  autre lieu par la Croix Rouge. Certains d'entre eux dont Thierry Messan  ont failli être enlevés. Déjà deux journalistes vedettes de la télévision libyenne sont aux mains des rebelles. Leur vie est en danger.
Selon Telesur, les rebelles tirent sur le lieu où sont regroupés les journalistes depuis plusieurs heures. Il semblerait que les rebelles ne veulent pas que l'on montre ce qui se passe dans les rues de Tripoli.
Amnesty International s'inquiète. L'AFP non.
« Le risque pour les civils augmente avec chaque nouvelle journée de  violences à Tripoli ; pas uniquement pour les personnes prises dans les  combats mais également parce que les conditions pourraient devenir  extrêmement difficiles si les quartiers résidentiels venaient eux aussi à  être le théâtre d'affrontements, car l'approvisionnement en vivres, en  eau et en électricité serait probablement affecté », a déclaré Malcolm  Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty  International (AI).
Alors que l'AFP reprenaient les communiqués de AI lors des  affrontements à Benghazi en février /mars pour dénoncer les violences,  cette fois aucun journaux n'évoquent les inquiétudes de l'ONG.
LUNDI 23 AOÛT : Les bombardements de l’OTAN sèment peur et mort parmi les civils à Tripoli alors que son mandat est de les protéger : 
Bilan des services médicaux libyens 1856 morts Plus de 6.000  blessés, à 14H42 de très nombreux enfants parmi les victimes bilan de  cette nuit. Les chirurgiens opèrent à la lampe de poche dans certains  blocs en attendant le rétablissement de l'électricité, l'Otan  s'attaquant aux installations électriques. Les hélicoptères de l'OTAN  ont mitraillé la foule en panique, pendant que des hommes armés  débarquaient depuis des bateaux de l'OTAN. L'hôpital central de Tripoli a  été touché par des roquettes. Des scènes de massacre ont été décrites.  Des femmes sont emportées comme « butin de guerre ».
Les bombardements ont repris vers 10h 20 ce matin. Ils sont dirigés  sur quelques objectifs précis sur lesquels l’OTAN s’acharne. Les combats  ont repris autour de l’hôtel où sont toujours retranché des dirigeants  libyens et la presse étrangère.
Le Parti socialiste français favorable au massacre des civils de Tripoli : Martine Aubry : "C'est avec plaisir que nous voyons les rebelles entrer  dans Tripoli, la capitale où ils auraient pu entrer plus tôt, si la  communauté internationale s'était mobilisée plus tôt comme je l'avais  demandé". "Nous avons soutenu l'intervention de la France derrière l'ONU, bien évidemment. Il fallait le faire"
Don d'ubiquité de Kadhafi :
Difficile de localiser le dirigeant libyen car il est à la fois en  Algérie, au Venezuela, en Angola, au Zimbabwe ou encore au fond d'un  bunker (sa résidence), ou bien, il est à Syrthe, son "bastion. Pour les  habitants de Benghazi, il a même été annoncé mort.
Des journalistes au travail menacés de morts, d'autres blessés :
L’ordre a été donné par de soi-disant "journalistes" US d’abattre  Mahdi Darius Nazemroaya (Global Research Center - Canada) et Thierry  Meyssan (Réseau Voltaire). Trois Etats ont offert leur protection  diplomatique, aux collaborateurs du Réseau Voltaire. Cependant, piégés  dans la ville, ces derniers n’ont aucun moyen de rejoindre leurs  ambassades. Ils seraient sous la protection de l'agence de presse  Xinhua.
Dr Franklin Lamb,  directeur de Americains pour la Paix au Moyen-Orient, qui partageait  des renseignements et des informations sur YouTube, a été touché à la  jambe par un sniper près de son hôtel. Le journaliste Mahdi Nazemroaya, situé dans un hôtel du centre de  Tripoli avec la presse internationale, affirme que les journalistes sont  pris pour cible par les rebelles et les forces de l'OTAN qui les  soutiennent. Alors qu'il parle à RT (Russian Today), les tirs peuvent  être entendus.
" Les zones où les journalistes internationaux sont installés sont  ciblés pour semer la panique" , a t-il soutenu. "L'OTAN a fait tout le  travail. C'est une guerre de l'OTAN. Ils ont bombardé toute la nuit,  sans arrêt. Ils ont bombardé la ville entière."
"Mais les défenseurs de la ville ne sont pas pessimistes", continue Nazemroaya.
" La situation est de plus en plus tendue ", a déclaré Nazemroaya. "Les  membres du personnel de l'hôtel sont de retour avec des fusils. Ce sont  des volontaires, pas des soldats. Ils sont confiants." (22/08 - 19h52) -  Source : RT 
Hugo Chavez condamne à nouveau l'action de l'Otan :
Dans un communiqué datant de dimanche soir, le Président vénézuélien a à  nouveau condamné l'action de l'OTAN. « Les gouvernements démocratiques  européens (...) démolissent Tripoli avec leurs bombes »
Des convois camions remplis de milliers de volontaires et  d'hommes armés se dirigent vers Tripoli pour protéger la capitale de la  Libye : 
Des milliers de volontaires des tribus de Ben Walid, Sirte, Sebha,  Awlad Slimane, Al Mogarha, Worchafana, Tarhona, Al Siane, Al Ziyayna, Al  Hsone, Worfala (1 500 000 d'habitants), ainsi que d'autres sont venus  de partout de Libye pour soutenir les habitants de Tripoli ainsi que  l'armée contre les attaques des rebelles et de l'OTAN.
GDF Suez et Total, ils signent les plus fortes hausses ce lundi à la Bourse de Paris (+5% et +4,1%). 
Les deux titres caracolent en tête du CAC 40 ce lundi. Ils profitent  de la perspective d'un rétablissement des exportations de pétrole et de  gaz libyens en cas de victoire des insurgés, ainsi que de possibles  futurs contrats. D’après des analystes interrogés par l’agence Reuters,  les entreprises françaises et italiennes pourraient émerger comme les  grands gagnants de la redistribution des cartes en Libye du fait du fort  soutien dont ont fait preuve Paris et Rome à l'égard des rebelles. Ce  malgré leurs liens avec le régime de Kadhafi. Source : EasyBourse 
Possible démission du chef rebelle : 
Le chef du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique  de la rébellion en Libye, a évoqué aujourd'hui sa possible démission  pour protester contre les actes de vengeance perpétrés selon lui par  certains combattants rebelles sur le terrain. "Je salue l'action des  chefs des révolutionnaires, j'ai confiance en leur parole, mais certains  actes de quelques-uns de leurs hommes m'inquiètent", a déclaré  Moustapha Abdeljalil, évoquant "des actes de vengeance". AFP