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Le défi est de taille, venez le relever avec nous!

Nous sommes un parti d’avant-garde résolument progressiste et profondément attaché aux valeurs démocratiques. Nous sommes très attentifs aux mutations profondes que connait notre pays. Notre ambition est de contribuer avec toutes les forces de résistance démocratique à structurer le combat de la classe politique en y apportant davantage de dynamisme et de rigueur, dans le respect total des exigences de probité, des valeurs morales et en y intégrant tous les aspects relatifs à la modernité.

Notre credo est l’organisation, encore et toujours de l’organisation. Nous participons à la structuration de ce parti parce que nous aimons ce pays ; nous voulons et nous pouvons être utiles à nos compatriotes. C’est donc pour notre pays, pour notre Famille et pour Haïti que nous voulons construire ce parti. Nous sommes le parti de l’Union, de la Paix et du Changement. Si le pays nous fait confiance, ensemble, dans la paix retrouvée et dans une foi inébranlable en notre Nation, nous ferons de chaque Haïtien, de chaque Haïtienne, de tous les Haïtiens, des Hommes et des Femmes heureux et prospères dans une Haïti vraiment à la hauteur de son histoire.




Et si les Haïtiens décident de reconstruire Haïti
!

CATEL Jean Audan est né le 24 avril 1961. Père de quatre enfants, dont trois garçons et une fille. Il a exercé le journalisme, puis des Etudes de médecine à la (UASD) Université autonome de Santo-Domingo, République Dominicaine qu’il a abandonnée pour se rendre à Paris. De là étant, après avoir bouclé avec mention son deuxième cycle universitaire, il rédige actuellement une thèse pour l’obtention du titre de docteur es lettres et sciences humaines à l’Université de Cergy Pontoise. Il est professeur de lettres, d’histoire et de géographie en lycée professionnel à Paris.

Un Sens et une Vision : deux éléments clés dans la reconstruction d’un pays réconcilié avec lui-même.

En raison du grand banditisme généralisé par la flagrante dégradation du vivre ensemble dans la République fait qu’aujourd’hui notre société n’a plus de sens. C’est ce sens qu’il faut reconstruire qui explique la rédaction de ce livre. C’est là que l’ensemble des citoyens responsables et les politiques ont un rôle important à jouer. Les populations entières qui vivent dans la misère absolue, dans la peur permanente à cause de l’insécurité et d’autres formes de violences, attendent de ses représentants des réponses dans le domaine de la sécurité publique, de l’économie, de l’éducation, de la croissance démographique, de la santé publique, le respect du droit de la personne, le rétablissement de l’autorité de l’Etat par l’affermissement de nos institutions, le respect de l’environnement par le déclenchement d’une vaste campagne nationale de reboisement dénommée « konbit nasyonal pou plante pye bwa nan tout peyi-a ».

C’est une certaine manière de redonner espoir à nos concitoyens et de provoquer du coup un sursaut national pour jeter la base d’un développement durable dans le pays. Aussi bien, dans le temps, je me souviens avoir monté à dos d’âne pour aller me baigner dans les « rigoles », parce que l’eau coulait à flot dans le pays. Maintenant, il ne reste plus rien de tout cela et la misère emporte les habitants par centaine de milliers dans la tombe. Dans chaque visage et dans chaque regard, on ne voit que de la désolation, la peur du lendemain qui est aussi la peur de se foudroyer par la faim à cause de la sécheresse.

Comment pourrai-je rester insensible aux cris du désespoir de toute une population qui m’a vu grandir, qui m’a vu faire mes premiers pas, balbutier mes premiers mots ? C’est cette population, parfois une sœur, une cousine, une tante, des proches parents, parfois un ami d’enfance, un condisciple de classe et le reste de la communauté que je vois mourir de toutes sortes de privations, parfois par manque de nourriture. Alors, je me demande pourquoi n’est-il pas bon d’essayer quelque chose pour donner du sens à l’existence par la mise en application de la vision que j’ai toujours eue et que j’ai encore pour le lieu de ma naissance et du pays dont je suis fier de porter la nationalité.

Je me demande aussi, à quoi sert d’avoir des diplômes et bourré de connaissances si on laisse son peuple sombrer dans la misère ? Je dis l’homme intelligent doit être au service des siens et de savoir ce pourquoi il est venu au monde. De ce fait, il doit incarner l’espoir là où il n’y a plus. De même après sa disparition, il faudra bien qu’on dise de lui qu’un homme utile était passé par là. Il doit être un accompagnateur, celui qui propose, qui mobilise la population dans l’action au profit d’une cause. C’est cet homme averti, l’enfant du pays, qui revient vers sa population pour se mettre à son service, pour servir et non pour être servi. C’est pour vous servir que je vous demande de partager avec moi les réflexions que voici et c’est aussi une certaine manière de prendre part aux combats pour une société de paix et plus juste.

Construisons la République pour que vive la nation!

CATEL Jean Audan

Pour une Haiti à la Hauteur de son histoire.

vendredi 29 juillet 2011

L’insupportable bilan de nos deux cents sept ans d'indépendance.

 Deux cents sept ans, c'est le temps qu'il faut à un pays pour se construire et ce, malgré le poids de l'histoire. En général, quand l'être humain arrive à majorité, il doit pouvoir montrer à la société les réalisations qui permettront de se souvenir de sa présence, de son passage sur cette terre et ainsi marquer son être au monde. Il en est de même pour un pays, pour notre pays tel qu'il a été conçu par nos aïeux. 

C'est ainsi que l'on s'attend souvent à voir non seulement la présence d'un pays bien portant économiquement, mais aussi le développement d'une solidarité entre ses différentes couches sociales, d'une nation unie dont la devise serait : tous pour un, un pour tous.

A ce stade, le pays a raté son rendez-vous avec l'histoire. La mission qu'il s'était donné comme étant le porte-parole de tous les sans-voix, tous ceux que la machine des chercheurs du trésor ont vomi sur la route,  s'est soldée en échec. Haïti, du haut de ses deux cents sept ans d'indépendance, semble n'avoir jamais atteint l'âge de la maturité. Il est, comme qui dirait, paradoxalement encore adolescent, comme frappé d'arriération, de retard mental autistique.

Oui, le pays semble frappé d'un retard mental doublé d'autisme. La différence entre le retardé mental et l'autiste est que le retardé mental est un peu plus conscient de son existence. Il pourrait ainsi avoir l'âge de majorité, et se comporter comme quelqu'un qui n'a que 10 ans. L'Autiste, quant à lui, ne sait même pas qu'il existe et ne voit le monde que comme un vague film qui défile devant ses yeux sans jamais pouvoir en déchiffrer la teneur. L'Autiste ne saura ni s'habiller, ni se nourrir. Il comptera toujours sur une aide extérieure pour sa toilette, ses déplacements et la plupart de ses besoins primaires.

Telle est aujourd'hui la chronique situation de notre pays. En somme donc, le bilan de nos deux cents sept ans d'indépendance et en particulier celui de nos trois dernières décennies est un bilan autistique et retardé. Le pire est que le pays s'est retrouvé frappé par les deux maux et, à l'allure où vont les choses, risque bien de ne jamais pouvoir évoluer tant que le peuple haïtien ne se donnera pour but ultime de doter le pays des organisations politiques qui marchent. En deux cents sept ans d'indépendance, 29 ans des Duvalier et presque 30 ans d’amateurisme sous la pulsion d’une société civile désorganisée, des non-politiques entre guillemets, il est aujourd'hui impossible de parler de progrès social. Pendant que le peuple participe dans des élections /sélections organisées par les occupants, le pays s'enfonce de plus en plus dans le noir.

Alors que la durée de vie dans une certaine partie du monde ne cesse d’augmenter, or moins de 50 ans, c'est l'âge où la plupart des Haïtiens doivent partir pour l'éternité. Vu l'état de vie déplorable de nos concitoyens, l'Haïtien ne peut espérer vivre que 43 ans en moyenne. Cela veut donc dire que tout Haïtien qui vit 50 ans et plus est déjà assez chanceux. C’est l’âge où il doit commencer par se préparer à rejoindre ses ancêtres puisqu'il peut, à tout moment, mourir de ces maladies bénignes dont on ne meure plus ailleurs dans des pays qui se respectent. Parce que le système esclavagiste imposé au pays pendant et après le départ des Duvalier suce peu à peu le peu de vie qui reste dans les veines de notre peuple, il va sans dire que le pays avance petit à petit vers sa mort. Malgré tout, les bénéficiaires du système ne semblent décidés à changer d’attitude qu'une fois qu'il n'y aura plus rien à tirer de ce pays.

Parce qu'ils n'aiment pas ce pays ainsi que son peuple qu'ils prétendent pourtant aimer, ile ne s'inquiètent même pas du fait que, à côté de chez nous, La République Dominicaine, qui vient de se découvrir des filons du tourisme, est  plus riche que nous et qu'elle est classée parmi les pays en voie de décollage économique. 

Ces esclavagistes qui nous gouvernent ne s'inquiètent même pas de savoir que ce sont ses compatriotes qui traversent la frontière comme une bande de mendiants en quête d'un mieux être, car sans la stabilité politique pour garantir l’existence d’une production nationale, Haïti n'a rien à offrir économiquement à ses habitants. En plus du tourisme et d'une économie florissante, La République Dominicaine, au moins, vit décemment de son agriculture et l'on voit en France et un peu partout dans le monde la banane saint-dominguoise dans tous les supermarchés européens. Haïti, quant à lui, est la risée du monde et n'est connue à l'étranger que par la corruption et l'incompétence de ses dirigeants.

Les bénéficiaires du système, ces esclavagistes et leurs receleurs et complices se trouvant à la tête de notre pays et qui visitent sans cesse d'autres pays développés comme la France et les USA, n'ont même pas honte de constater qu'après plus de deux cents sept ans d'indépendance que les Haïtiens de Port-au-Prince n'ont même pas accès à l'électricité ni à l'eau potable, voire un minimum de service public. A Cité Soleil par exemple, nos compatriotes vivent dans des taudis insalubres où sévissent choléra, malaria et autres infections qui tuent avant l'âge. Ne parlons même pas des provinces et des villes de campagne, le pays en dehors, dont la situation n'a pas changé d'un iota depuis l'arrivée des esclaves de l'Afrique lointaine. En fait, la situation des campagnes est même pire. Le système a tué la culture rizicole  par la contrebande, du café par l'absence d'une politique agricole audacieuse, faisant ainsi perdre aux paysans la seule source de revenus qu'ils avaient. Les autres cultures sont quasi inexistantes et sont restées des cultures de subsistance à cause de l'état terrible des routes. C'est dire que le pays  est atteint d'une hémorragie généralisée et aura la chance de survivre que lorsqu'il se sera débarrassé du système actuel.

 En s'agrippant donc au pouvoir par la terreur et avec la complicité des forces de l’occupation, les assassinats aveugles, les rapines et les intimidations de toutes sortes, les bénéficiaires du système signifient à notre peuple qu'ils sont prêts à porter impitoyablement le dernier coup de grâce à notre pays. Comme un criminel commettant son acte lugubre, il a lui-même les mains autour du cou d'Haïti, l'étranglant ainsi, sans regrets et sans humanité, jusqu'à son dernier souffle. La question que nous posons aux Haïtiens censés, aux patriotes conséquents que nous sommes, est donc la suivante: maintenant que le pays est sous occupation étrangère et est bloqué politiquement, allons-nous nous laisser interminablement notre peuple vivre dans la crasse sans broncher? Accepterions-nous de perdre notre indépendance ainsi que notre souveraineté populaire et nationale à jamais ?  Sachons que l’esclavage est pire que la mort.   

 Nous devons donc, nous-mêmes, prendre nos responsabilités. Nous pensons qu'aujourd'hui, nous Haïtiens, sommes en situation de légitime défense. La légitime défense, en droit commun, veut dire le droit de se défendre une fois que l'on est mis en danger par une personne, un système, un parti ou un groupement d'individus,  toute autre organisation, dont l'intention est de nuire tout en tenant dans les chaines de la misère la plus atroce. Dès lors, l'on est légalement excusable même quand il s'ensuit de l'acte d'autodéfense, la mise hors d'état de nuire de l'attaquant, des esclavagistes.

 Les Haïtiens, avec les éléments du système au pouvoir, subissent sans cesse des brimades, des humiliations, attaques, vols et assassinats des régimes successifs. Il est donc aujourd'hui de leur devoir de se lever d'un commun accord et de dire à ses régimes: trop c'est trop. Ainsi, en parodiant Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de notre Patrie commune, nous disons si les Haïtiens ne se soulèvent pas contre ces Régimes collabos et apatrides, c'est qu'ils ne sont pas des hommes. Il leur appartient donc de rechercher, par tous les moyens possibles, la fin de ce supplice insupportable, de cette torture systémique qui n'a cessé de les déshumaniser tout au long de ces 30 dernières années.

Il faut sauver Haïti de ses démons par tous les moyens possibles et advienne que pourra. Eveillons-nous donc, Haïtiens! Vive Haïti libre. Pour le Drapeau, pour la Patrie, Mourir est beau.



                                  CATEL Jean Audan, SG de l’UMPP.
 
UMPP: Une Profonde Vision pour le Changement en Haïti 
Par Marc A. Accimé

Tout projet de société viable et permanent reflète la planification des voies et moyens, la démocratisation des procédures socio-politiques, la priorisation des biens et besoins et une méthodologie élaborée, puis adaptée à l’idiosyncrasie locale permettant d’atteindre les objectifs fixés. Au-delà de toute modestie, et avec ma rectitude verticale qui m’empêche d’agiter l’encensoir aux fins de devenir l’homme d’un homme, J’avoue que la vision de l’UMPP pour le changement offre pour la première fois, depuis plus de cinquante ans, cette alternative inspirée d’un pragmatisme nationaliste qui engendre la croyance à la construction d’une Haïti modernisée avec les technologies de la science, la culture et le savoir-faire d‘une société transformée. 

Les discours politiques, d’une manière générale, n’ont jamais manqué de prôner le développement par l’éducation, la santé, l’économie, la création d’emplois, la réforme de nos Institutions, etc. Entre temps, les raisons d’Etat méconnues du peuple ont toujours dessiné des embûches à leurs réalisations avant même “la pause de la première pierre“. 

D’aucuns vont jusqu’à hyppothéquer la pensée dessalinienne pour une pitance renouvellable à court ou à long terme. Ils oublient que cette terre des hommes libres, léguée à nous par la bravoure de nos ancêtres, était considérée, hier encore, comme “un mauvais exemple aux noirs du monde entier, et qu’en conséquence, elle mérite une administration punitive ad vitam aeternam. La vision de l’UMPP est profonde parce qu’elle s’attaque à toutes les velléités malhonnêtes des esprits qui programment la bouleverse haïtienne en y infusant tous les venins de la division. Dans son plan d’action, une politique d’invitation et d’accompagnement, mais qui barre l’infiltration à toutes tendances d’interférence, est clairement définie; le travail est garanti, dans un premier temps, à tous ceux qui détiennent une profession quelconque. Puis dans un deuxième temps, à l’effet de productions et de productivités des catégories socio-professionnelles, seront annexés des emplois de service et la promotion de la petite entreprise. Dans les pays sous-développés, on ne peut prétendre à la promotion sociale sans la volonté d’une quelconque auto-détermination. En Haïti, malheureusement, le sous-développement est comme une bête à sept têtes. On en tue une, sept autres apparaissent. Parce que les intérèts égoïstes et ces raisons d’Etat sus-mentionnées sont la soupape qui génère les énergies de nos mésententes. Cette soupape est conçue avec la vocation de défier les familles en politisant une population qui fait de la politique la première industrie d’emplois. Il y a quelques années, j’avais écrit que quand deux haïtiens se réunissent autour d’une table, il y a souvent une troisième opinion. De nos jours, on ne saurait mieux attester cette observation remarquée dans toutes les stratifications sociales. Cet esprit de suspicion est un agent vecteur de contagion. Il tend à définir la nouvelle mentalité de chez nous. 

En ce sens, il faut qu’il y ait une réconciliation au niveau national pour que les objectifs soient communs et les réalisations, permanentes. L’esprit éclairé qui est degagé des grandes lignes de la vision de l’UMPP n’est pas une initiative spontanée mais une motivation surprenante à tous ceux qui se cherchent et qui cherchent encore à identifier une option qui permette de ne jamais baisser l’échine quand on parle d’Haïti.
 

Haïti, le pays qui ne doit pas mourir.

Agir ensemble pour sa reconstruction! Il me semble que nos concitoyens n’ont rien compris de l’urgence du moment quand tout le monde s’entête à se dire qu’il a raison et de ce fait s’isole et se met à soliloquer dans un univers propre aux inconscients. Ils n’ont pas encore conscience qu’à un moment donné dans l’histoire d’un peuple, il faudrait bien qu’on fasse appel à un au-delà de l’intérêt de chacun ou des forces en présence pour redynamiser la nation entière pour relever les défis internes du pays. Parmi eux, figurent des problèmes économiques et sociaux, comme par exemple la production nationale, le développement d’un service public haïtien, la gestion de notre territoire par la construction des villes nouvelles, la maîtrise démographique, de l’habitat, la structuration de nos institutions pour faire sortir le pays de l’informel afin d’avoir un budget national digne d’un pays qui se respecte. Les autres défis concernent surtout le terrorisme interne (l’insécurité) qui frappe ce pays en plein cœur. 

Ce terrorisme semble être le premier danger menaçant notre survie en tant que nation qui veut retrouver son autonomie pour faire valoir sa souveraineté nationale. Voilà donc les défis qui nous attendent tous. Au delà du discours, il nous faut des actes qui comptent et nous en avons assez des « voyé monté », du « yo dim », qui ne relèvent que de la « timounerie ». Les questions qui nous sont posées sont les suivantes : 

1- Comment relancer notre économie nationale ?

2- L’insécurité, quelles sont ces causes et comment la juguler ? 

3- Dans l’élaboration d’un plan national de la reconstruction du pays, êtes-vous prêts à y participer et à quel niveau ?

4- La présence de la Minustah est-elle nécessaire ?

Si non, quelles stratégies pour obtenir son départ ? Bien entendu, nous ne laissons pas de coté l’idée d’organiser une conférence nationale dans le but de revoir nos comportements sociaux pour y remédier. L'UMPP se veut être une structure à objectif et non un passe-temps pour les peureux nostalgiques en mal du pays. C’est pourquoi à l’anniversaire de l'UMPP, un grand colloque avec levée de fonds pour financer un centre socioprofessionnel à l’échelle nationale sera tenu soit en Haïti, soit dans la Diaspora tous les ans. Car il ne suffit pas de dire je t’aime à chaque fois, il y a aussi des preuves d’amour. Construisons donc un pays à la hauteur de son histoire.


Citoyens, Ce n'est pas assez d'avoir expulsé de votre pays les barbares qui l'ont ensanglanté depuis deux siècles ; ce n'est pas assez d'avoir mis un frein aux factions toujours renaissantes qui se jouaient tour à tour du fantôme de liberté que la France exposait à vos yeux ; il faut, par un dernier acte d'autorité nationale, assurer à jamais l'empire de la liberté dans le pays qui nous a vus naître ; il faut ravir au gouvernement inhumain, qui tient depuis longtemps nos esprits dans la torpeur la plus humiliante, tout espoir de nous réasservir ; il faut enfin vivre indépendant ou mourir. Indépendance ou la mort... Que ces mots sacrés nous rallient, et qu'ils soient le signal des combats et de notre réunion. 

Citoyens, mes compatriotes, j'ai rassemblé en ce jour solennel ces militaires courageux, qui, à la veille de recueillir les derniers soupirs de la liberté, ont prodigué leur sang pour la sauver ; ces généraux qui ont guidé vos efforts contre la tyrannie, n'ont point encore assez fait pour votre bonheur... Le nom français lugubre encore nos contrées. Tout y retrace le souvenir des cruautés de ce peuple barbare: nos lois, nos mœurs, nos villes, tout porte encore l'empreinte française; que dis-je? il existe des Français dans notre île, et vous vous croyez libres et indépendants de cette république qui a combattu toutes les nations, il est vrai, mais qui n'a jamais vaincu celles qui ont voulu être libres. Eh quoi! victimes pendant quatorze ans de notre crédulité et de notre indulgence ; vaincus, non par des armées françaises, mais par la piteuse éloquence des proclamations de leurs agents ; quand nous lasserons-nous de respirer le même air qu'eux ? Sa cruauté comparée a notre patiente modération ; sa couleur à la nôtre ; l'étendue des mers qui nous séparent, notre climat vengeur, nous disent assez qu'ils ne sont pas nos frères, qu'ils ne le deviendront jamais et que, s'ils trouvent un asile parmi nous, ils seront encore les machinateurs de nos troubles et de nos divisions. 

Citoyens indigènes, hommes, femmes, filles et enfants, portez les regards sur toutes les parties de cette île ; cherchez-y, vous, vos épouses, vous, vos maris, vous, vos frères, vous, vos sœurs; que dis-je? cherchez-y vos enfants, vos enfants à la mamelle ! Que sont-ils devenus ?... Je frémis de le dire... la proie de ces vautours. Au lieu de ces victimes intéressantes, votre œil consterné n'aperçoit que leurs assassins ; que les tigres encore dégouttants de leur sang, et dont l'affreuse présence vous reproche votre insensibilité et votre lenteur à les venger. Qu'attendez-vous pour apaiser leurs mânes ? Songez que vous avez voulu que vos restes reposassent auprès de ceux de vos pères, quand vous avez chassé la tyrannie ; descendrez-vous dans la tombe sans les avoir vengés ? Non, leurs ossements repousseraient les vôtres. Et vous, hommes précieux, généraux intrépides, qui insensibles à vos propres malheurs, avez ressuscité la liberté en lui prodiguant tout votre sang ; sachez que vous n'avez rien fait si vous ne donnez aux nations un exemple terrible, mais juste, de la vengeance que doit exercer un peuple fier d'avoir recouvré sa liberté, et jaloux de la maintenir ; effrayons tous ceux qui oseraient tenter de nous la ravir encore : commençons par les Français... Qu'ils frémissent en abordant nos côtes, sinon par le souvenir des cruautés qu'ils y ont exercées, au moins par la résolution terrible que nous allons prendre de dévouer à la mort quiconque, né français, souillerait de son pied sacrilège le territoire de la liberté. 

Nous avons osé être libres, osons l'être par nous-mêmes et pour nous-mêmes ; imitons l'enfant qui grandit : son propre poids brise la lisière qui lui devient inutile et l'entrave dans sa marche. Quel peuple a combattu pour nous ? Quel peuple voudrait recueillir les fruits de nos travaux ? Et quelle déshonorante absurdité que de vaincre pour être esclaves. Esclaves !... Laissons aux Français cette épithète qualificative : ils ont vaincu pour cesser d'être libres. Marchons sur d'autres traces ; imitons ces peuples qui, portant leur sollicitude jusque sur l'avenir, et appréhendant de laisser à la postérité l'exemple de la lâcheté, ont préféré être exterminés que rayés du nombre des peuples libres. 

Gardons-nous cependant que l'esprit de prosélytisme ne détruise notre ouvrage ; laissons en paix respirer nos voisins, qu'ils vivent paisiblement sous l'empire des lois qu'ils se sont faites, et n'allons pas, boutefeux révolutionnaires, nous érigeant en législateurs des Antilles, faire consister notre gloire à troubler le repos des îles qui nous avoisinent : elles n'ont point, comme celle que nous habitons, été arrosées du sang innocent de leurs habitants ; elles n'ont point de vengeance à exercer contre l'autorité qui les protège. Heureuses de n'avoir jamais connu les fléaux qui nous ont détruits, elles ne peuvent que faire des vœux pour notre prospérité. 

Paix à nos voisins ! mais anathème au nom français ! haine éternelle à la France ! voilà notre cri. Indigènes d'Haïti, mon heureuse destinée me réservait à être un jour la sentinelle qui dût veiller à la garde de l'idole à laquelle vous sacrifiez, j'ai veillé, combattu, quelquefois seul, et, si j'ai été assez heureux pour remettre en vos mains le dépôt sacré que vous m'avez confié, songez que c'est à vous maintenant à le conserver. En combattant pour votre liberté, j'ai travaillé à mon propre bonheur. Avant de la consolider par des lois qui assurent votre libre individualité, vos chefs que j'assemble ici, et moi-même, nous vous devons la dernière preuve de notre dévouement. Généraux, et vous chefs, réunis ici près de moi pour le bonheur de notre pays, le jour est arrivé, ce jour qui doit éterniser notre gloire, notre indépendance. S'il pouvait exister parmi vous un cœur tiède, qu'il s'éloigne et tremble de prononcer le serment qui doit nous unir. Jurons à l'univers entier, à la postérité, à nous-mêmes, de renoncer à jamais à la France, et de mourir plutôt que de vivre sous sa domination. De combattre jusqu'au dernier soupir pour l'indépendance de notre pays ! Et toi, peuple trop longtemps infortuné, témoin du serment que nous prononçons, souviens-toi que c'est sur ta constance et ton courage que j'ai compté quand je me suis lancé dans la carrière de la liberté pour y combattre le despotisme et la tyrannie contre laquelle tu luttais depuis quatorze ans. Rappelle-toi que j'ai tout sacrifié pour voler à ta défense, parents, enfants, fortune, et que maintenant je ne suis riche que de ta liberté ; que mon nom est devenu en horreur à tous les peuples qui veulent l'esclavage, et que les despotes et les tyrans ne le prononcent qu'en maudissant le jour qui m'a vu naître ; et si jamais tu refusais ou recevais en murmurant les lois que le génie qui veille a tes destinées me dictera pour ton bonheur, tu mériterais le sort des peuples ingrats. 

Mais loin de moi cette affreuse idée. Tu seras le soutien de la liberté que tu chéris, l'appui du chef qui te commande. Prête donc entre ses mains le serment de vivre libre et indépendant, et de préférer la mort à tout ce qui tendrait à te remettre sous le joug. Jure enfin de poursuivre à jamais les traîtres et les ennemis de ton indépendance. Fait au quartier général des Gonaïves, le 1er janvier 1804, l'an 1er de l'indépendance.
 
Epiphane Menelus5 - mai mezanmi gade yon peyi gouvènman monte gouvènman desann .peyi a vann ak blan mannan li lè li tan pou jenès la kapab pale sak fè l mal .

li lè li tan pou etidyan jwenn jistis .li lè pou yo sispann mete sak kapab goumen yo nan prizon .twop etidyan viktim frènou you bouke mouri anba gwad dominiken li lè poum genyen yon lidè kap panse pou avni peyi a .li lè pou nèg ak vès yo sispann fè kidnaping pou yo lage chaj yo bay bandi .

genyen trop vole nan douane yo airporte yo politize lopital leta privatize tout moun ap plen poch pandan pèp la ap mouri pwactoko yo vin sou pwetèks yap eden poutan yap sousen .fok yo sispann vann jistis nan tribunal fok yo sispann kondane inosan .nan douane ouanaminthe twop moun ap soufri vyolans ,anba kas ble lapolis .



fok yo sispann peyi moun ki kite peyi pou al chache yon vi miyo en rp dom lè yo kenbe yo pran tout sa yo pote .kote responsab yo eske se pa yo ki koupab .peyia vinn dangere menm pou pwop pitit li nou paka sipote nap rele anmweeeeeeeeeeeeeeeee


















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