Bienvenue sur mon blog !

Le défi est de taille, venez le relever avec nous!

Nous sommes un parti d’avant-garde résolument progressiste et profondément attaché aux valeurs démocratiques. Nous sommes très attentifs aux mutations profondes que connait notre pays. Notre ambition est de contribuer avec toutes les forces de résistance démocratique à structurer le combat de la classe politique en y apportant davantage de dynamisme et de rigueur, dans le respect total des exigences de probité, des valeurs morales et en y intégrant tous les aspects relatifs à la modernité.

Notre credo est l’organisation, encore et toujours de l’organisation. Nous participons à la structuration de ce parti parce que nous aimons ce pays ; nous voulons et nous pouvons être utiles à nos compatriotes. C’est donc pour notre pays, pour notre Famille et pour Haïti que nous voulons construire ce parti. Nous sommes le parti de l’Union, de la Paix et du Changement. Si le pays nous fait confiance, ensemble, dans la paix retrouvée et dans une foi inébranlable en notre Nation, nous ferons de chaque Haïtien, de chaque Haïtienne, de tous les Haïtiens, des Hommes et des Femmes heureux et prospères dans une Haïti vraiment à la hauteur de son histoire.




Et si les Haïtiens décident de reconstruire Haïti
!

CATEL Jean Audan est né le 24 avril 1961. Père de quatre enfants, dont trois garçons et une fille. Il a exercé le journalisme, puis des Etudes de médecine à la (UASD) Université autonome de Santo-Domingo, République Dominicaine qu’il a abandonnée pour se rendre à Paris. De là étant, après avoir bouclé avec mention son deuxième cycle universitaire, il rédige actuellement une thèse pour l’obtention du titre de docteur es lettres et sciences humaines à l’Université de Cergy Pontoise. Il est professeur de lettres, d’histoire et de géographie en lycée professionnel à Paris.

Un Sens et une Vision : deux éléments clés dans la reconstruction d’un pays réconcilié avec lui-même.

En raison du grand banditisme généralisé par la flagrante dégradation du vivre ensemble dans la République fait qu’aujourd’hui notre société n’a plus de sens. C’est ce sens qu’il faut reconstruire qui explique la rédaction de ce livre. C’est là que l’ensemble des citoyens responsables et les politiques ont un rôle important à jouer. Les populations entières qui vivent dans la misère absolue, dans la peur permanente à cause de l’insécurité et d’autres formes de violences, attendent de ses représentants des réponses dans le domaine de la sécurité publique, de l’économie, de l’éducation, de la croissance démographique, de la santé publique, le respect du droit de la personne, le rétablissement de l’autorité de l’Etat par l’affermissement de nos institutions, le respect de l’environnement par le déclenchement d’une vaste campagne nationale de reboisement dénommée « konbit nasyonal pou plante pye bwa nan tout peyi-a ».

C’est une certaine manière de redonner espoir à nos concitoyens et de provoquer du coup un sursaut national pour jeter la base d’un développement durable dans le pays. Aussi bien, dans le temps, je me souviens avoir monté à dos d’âne pour aller me baigner dans les « rigoles », parce que l’eau coulait à flot dans le pays. Maintenant, il ne reste plus rien de tout cela et la misère emporte les habitants par centaine de milliers dans la tombe. Dans chaque visage et dans chaque regard, on ne voit que de la désolation, la peur du lendemain qui est aussi la peur de se foudroyer par la faim à cause de la sécheresse.

Comment pourrai-je rester insensible aux cris du désespoir de toute une population qui m’a vu grandir, qui m’a vu faire mes premiers pas, balbutier mes premiers mots ? C’est cette population, parfois une sœur, une cousine, une tante, des proches parents, parfois un ami d’enfance, un condisciple de classe et le reste de la communauté que je vois mourir de toutes sortes de privations, parfois par manque de nourriture. Alors, je me demande pourquoi n’est-il pas bon d’essayer quelque chose pour donner du sens à l’existence par la mise en application de la vision que j’ai toujours eue et que j’ai encore pour le lieu de ma naissance et du pays dont je suis fier de porter la nationalité.

Je me demande aussi, à quoi sert d’avoir des diplômes et bourré de connaissances si on laisse son peuple sombrer dans la misère ? Je dis l’homme intelligent doit être au service des siens et de savoir ce pourquoi il est venu au monde. De ce fait, il doit incarner l’espoir là où il n’y a plus. De même après sa disparition, il faudra bien qu’on dise de lui qu’un homme utile était passé par là. Il doit être un accompagnateur, celui qui propose, qui mobilise la population dans l’action au profit d’une cause. C’est cet homme averti, l’enfant du pays, qui revient vers sa population pour se mettre à son service, pour servir et non pour être servi. C’est pour vous servir que je vous demande de partager avec moi les réflexions que voici et c’est aussi une certaine manière de prendre part aux combats pour une société de paix et plus juste.

Construisons la République pour que vive la nation!

CATEL Jean Audan

Pour une Haiti à la Hauteur de son histoire.

dimanche 6 novembre 2011

Il faut fixer les responsabilités.

Il faut fixer les responsabilités
Jean Erich René
erichrene@bell.net       
 4 novembre 2011




Les événements de la vie privée sont complètement différents des manifestations de la vie publique, surtout lorsqu’on occupe de hautes fonctions. Président, Sénateur, Député etc. doivent avoir un comportement à l’abri de tout reproche. Les Grands Commis de l’État sont le point de mire de tout le monde, surtout quand le scandale arrive. S’ils sont foirés c’est la dérive totale du Corps Social. Sur le plan des normes administratives tout le monde doit respecter le code d’éthique. Nos dirigeants politiques ne sont pas affranchis des prescrits de la loi. En conséquence, ils doivent suivre la ligne cardinale, s’ils ne veulent pas donner l’impression d’être des parvenus et devenir la risée publique.

Le Président Michel Joseph Martelly, par son comportement débonnaire, mine de rien, devient le comble du mépris de la majorité des observateurs déçus. Descendre son pantalon, en pleine réunion, pourquoi faire  ? C'est de la folie furieuse! L'information est tombée comme une bombe de la bouche du Sénateur Moïse Jean Charles, le jeudi 3 novembre, en pleine séance parlementaire. Il a cité le Président du Sénat comme témoin oculaire. Le cas est clinique et dénote typiquement un délire caractéristique d'un trip sous l'effet d'un hallucinogène. Martelly s'est complètement disqualifié dans sa conduite à la Direction des Affaires de l'Etat, en donnant raison à ses détracteurs. Placés à des échelons différents de l’Appareil Étatique, les membres du Gouvernement ont pour mission d’assurer son bon fonctionnement. Il n’y a pas de duplication de tâches puisque les rôles ne sont pas les mêmes. Alors d’où vient cette confrontation qui démobilise toute une nation ?

  Shérif fais-moi peur
La griserie est un mal commun aux rastaquouères. L’impolitesse chez certains responsables et la soumission aveugle des autres n’expriment que le vide  de leurs personnalités. Lorsqu’on a entre les mains les destinées d’une nation on doit dominer ses nerfs et éviter les réactions primaires. Pour avoir le respect de ses subordonnés on doit avoir le courage de sa politique. La bienveillance du chef est le garant de son autorité. Quand la confiance est partie son ascendance fond comme du beurre au soleil. L’arrestation du Député Arnel Bélizaire, le 28 octobre 2011, est une pierre lancée dans la mare aux crapauds  et qui met définitivement à l’index toute la faune aquatique.
           Félix Léger
Parquet de Port-au-Prince


On ne peut pas parler d’État de droit là où les lois de la République ne sont pas respectées. La loi est de stricte interprétation et les considérations personnelles sont mal venues. Peut-on se référer à la prière pour chasser les vagabonds. La raclée infligée aux vendeurs du Temple par Jésus est l'exemple le plus convaincant. Si le Président Michel Martelly comme Pilate se lave les mains de ce gâchis administratif, tandis que les soldats romains achèvent sans remords leurs forfaits au golghota, alors on se demande qui contrôle les ficelles du pouvoir. Il est quasi impossible que le 56e Président, quoique en voyage de santé, ne soit pas  au courant des décisions aussi importantes , d’autant plus qu’il est placé en amont de cet éclatement par ses  flamboyantes déclarations antérieures. Par ailleurs la fréquence des visites médicales du 56e  Président d'Haïti aux USA depuis sa prestation de serment, laisse planer des doutes sur son bulletin de santé et sa capacité mentale à diriger la Barque Nationale.
      Josué Pierre Louis
      Ministre de la Justice

L’esquive spectaculaire du Président Michel Martelly précipite au milieu de la fournaise ses subalternes comme agneaux sacrificiels pour apaiser la colère de la population haïtienne. En dépit de toutes les stratégies  de défense, personne n'est dupe. Le Ministre de la Justice et le Secrétaire d’État des Affaires Étrangères sont ciblés. Josué Pierre Louis ne peut prendre aucun exit. Qui a donné l’ordre de mettre la main au collet du Député Arnel Bélizaire à l’Aéroport. Pourquoi le salon diplomatique a été interdit au Président de la Chambre des Députés mais accessible au Président du Sénat? Qui trompe qui? 
       Mario Andrésol
    Directeur de la PNH


L’ironie de l’histoire c'est que  la hiérarchie politique tente de se dédouaner de ses implications dans le dossier. Les policiers qui ont exécuté le mandat sont  les fautifs  les plus en vue et aussi les plus évidents. Selon les Règlements de Discipline Générale de la PNH, un policier n’a pas le droit d’exécuter un ordre manifestement illégal. Or le Président Michel Martelly a déclaré que l’arrestation est illégale et par surcroît la Présidence n’y est pour rien.Il appert  que certaines têtes vont tomber. Garry Desrosiers,  Porte parole adjoint de la Police, 2 jours avant l'arrestation  avait déclaré ouvertement que : « La Police est prête à exécuter les ordres de la Justice sans état d’âme »Il s’agit d’un accroc au  Code de déontologie de la Police Nationale qui stipule :
         Michel-Ange Gédéon
Directeur Département de l'Ouest
« La police nationale concourt, sur l'ensemble du territoire, à la garantie des libertés et à la défense des institutions de la République, au maintien de la paix et de l'ordre public et à la protection des personnes et des biens.
La police nationale s'acquitte de ses missions dans le respect de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, de la Constitution, des conventions internationales et des lois.
La Police Nationale est organisée hiérarchiquement. Sous réserve des règles posées par le code de procédure pénale en ce qui concerne les missions de police judiciaire, elle est placée sous l'autorité du ministre de la Justice. »
L’arrestation du député Arnel Bélizaire n'est pas du tout le fait du hasard. Elle a été l’objet d’une planification impliquant en toute logique:
1.     Le Directeur Général de la PNH Mario Andrésol
2.    Le Directeur  de la DCPJ- BLTS  Godson Aurélus
3.    Le Directeur Départemental de l’Ouest Michel-Ange Gédéon
4.- Le Porte parole adjoint Garry Desrosiers responsable de la communication.   
           
            Godson Aurélus
Direction Centrale Police Judiciaire

De qui les agents du CIMO et du Swatt Teem, présents à l’Aéroport ont-ils reçu leur ordre ? Certainement des ministres de la Juscice et des Responsables de la PNH. Ils sont tous sujets à révocation. Le militaire n’est pas responsable de ses actes dans l’exercice de sa fonction parce que son obéissance est aveugle tandis que l’obéissance du policier est passive.
      Garry Desrosiers
   Porte-parole adjoint


Selon la formation reçue à l’Ecole de Police, tous les agents de la PNH, bien imbus de leurs tâches, savent crânement qu’ils sont tenus de se conformer aux instructions de l'autorité sauf quand l'ordre donné est illégal. Le subordonné  a le droit de faire part de ses objections à l'autorité qui lui a donné l'ordre en mettant en évidence son caractère illégal. En cas de force majeure le policier peut exiger un ordre écrit parce qu'il est dûment responsable de ses actes. La Police Nationale d'Haïti n'est pas un bordel. Les Policiers ne sont pas des prostitués. Il n'y a pas que le Ministre de la Justice Me Josué Pierre Louis qui soit concerné. Les chars de la Minustah étaient aussi à la parade. Les soldats de l'ONU n'oseraient jamais participer à cette opération d'envergure sans l'ordre écrit  du Ministre de l'Intérieur et/ou sur demande expresse du Président de la République. Toute la chaine de commandement de la PNH est impliquée. Le PM Garry Conille, complètement éclipsé, encore à l'eau nu, est gaga et ne comprend rien de ce qui se passe autour de lui. Que vient-il faire dans cette galère? Avec un Etat Major de la Police qui évolue en marge de la déontologie pour conserver leurs postes, la Société Civile est exposée à toutes les exactions du pouvoir. Va-t-on passer 5 ans dans un tel cafouillis. Il faut fixer les responsabilités.

A lire prochainement: Requiem pour un Roi fou.





vendredi 2 septembre 2011

A PROPOS DE LA FÊTE DU CENTENAIRE

A PROPOS DE LA FÊTE DU CENTENAIRE
par le Dr. Rosalvo Bobo
(fin 1903)

Bobo était parmi eux
On m'a adressé ce texte vieux de presque 100 ans. Je vous en fais profiter Bonne lecture
                                                                                                                                                         JAC
Le docteur Rosalvo Bobo (1873-1929) fut un politicien et Seigneur de guerre qui a joué un rôle de premier plan dans les affaires haïtiennes, jusqu'à l'occupation américaine de 1915. Au moment du débarquement des marines, il était "le chef reconnu de la révolution" qui venait de renverser le gouvernement du président Sam, et, suivant la tradition, le favori dans la course à la présidence. Mais l'amiral William Caperton, chef des troupes d'occupation, l'écarta comme ennemi des Etats-Unis, au profit du sénateur Sudre Dartiguenave.
Voici un texte publié par le Dr Rosalvo Bobo, en 1903, à propos de la fête du Centenaire
Haïtiens, vous parlez de fêter le centenaire de votre Liberté. Ce n'est vraiment pas ingénieux comme trouvaille d'occasion de nouvelles fantasmagories.
Je suis fatigué, ô mes compatriotes, de nos stupidités.
Faisons grâce au monde, qui nous sait exister, de caricatures révoltantes.
Un peu de vergogne, voyons, à défaut de grandeur morale.
Centenaire de notre liberté ? Non.
Centenaire de l'esclavage du nègre par le nègre.
Centenaire de nos égarements, de nos bassesses et, au milieu de vanités incessantes, de notre rétrocession systématique. Centenaire de nos haines fraternelles, de notre triple impuissance morale, sociale et politique.
Centenaire de nos entr'assassinats dans nos villes et savanes.
Centenaire de nos vices, de nos crimes politiques.
Centenaire de tout ce qu'il peut y avoir de plus odieux au sein d'un groupement d'hommes.
Centenaire de la ruine d'un pays par la misère et la saleté.
Centenaire de l'humiliation et de la déchéance peut-être définitive de la race noire, par la fraction haïtienne, cela s'entend.
Je vous en prie, n'allons pas profaner les noms de ceux-là que nous appelons aussi pompeusement que bêtement NOS AÏEUX. C'est assez d'être traîtres, n'allons pas à l'imposture.
Voyons, mes amis, un peu de calme et de conscience.
Puisque nous avons cent ans, que sommes-nous ?
C'est une vieille prétention de croire que nous sommes quelque chose aux yeux du monde civilisé
Eh bien, NON !
Il faut se placer en pleine Europe pour se faire une idée de notre petitesse.
Petit lieu lointain habité par des nègres.
Les plus curieux savent que nous avons une légère teinte de civilisation française.
Quelle faveur!
L'immense reste se contente de nous savoir sauvages.
Entre nous, quand j'entends ces mots "Peuple haïtien", "Nation haïtienne", il se produit en moi un débordement d'ironie.
Non, mes amis, "des groupes, des individus isolés régis par un groupe stigmatisé, du nom de GOUVERNEMENT".
Et comme, au point de vue de la chose commune, nous avons, par suite de graves dislocations dans le groupement primitif, des intérêts, des goûts, des idées, des idéals différents, nous en sommes à vivre chacun comme dans un désert, ne pouvant pas compter sur les forces sociales et politiques, puisque la société et la politique n'existent plus.
La masse peut passer d'un moment à l'autre. Que lui importe d'être fauve, elle ne tient pas à elle-même. L'individu a à se défendre contre la masse. Vive et soit bien qui peut.Mais, attention !
Affiches autour de cette monstrueuse et fatale caricature, guipures du pagne : RÉPUBLIQUE, CHAMBRES, CONSTITUTIONS, LOIS .
Ah! Le mal de la France! Ce doit être un plaisir pour l'orang-outang de rappeler la bête humaine !
Allons ! Rapprochons-nous davantage et causons. Comme on doit le faire en famille, sans scrupule, sans forfanterie. Ceux d'entre nous qui ont appris à lire un peu dans les grands livres se croient du coup grands. Les belles choses les émerveillent. Et avec un enthousiasme le plus souvent mercantile, ils se mettent, au fur et à mesure qu'ils tournent les pages, à plaquer des grandeurs artificielles sur notre petitesse immuable. Hélas! Petitesse de nos misérables cerveaux !
Venons-en donc décidément à nous persuader que nous sommes des gens d'en bas, des apprentis capables de besognes déterminées. Nos petitesses uniformes seraient si admirables ! Le génie chez le grand est remplacé par la vanité chez le petit. Avouons que nous avons besoin tout au moins d'un peu d'intelligence à défaut de génie.
Et résignons-nous à l'humiliation d'en demander l'aumône aux riches cerveaux de l'humanité d'en haut. Et que mesurons-nous à l'étalon de la moralité ? Maisons publiques, maisons officielles? Bourbiers ! Les plus malins, verrats embusqués dans des formes humaines, en émergent avec quelques paillettes d'or. Mais le sentiment du beau nous faisant défaut, nous n'en savons pas user. Et nous sommes depuis cent ans des jouisseurs avides. Des immoraux, des pédants, des orgueilleux ! 

Par conséquent, des niais et des réfractaires, voilà ce que nous sommes ! Ayons le courage, l'heure est venue, de nous dénoncer tels à nous- mêmes. Et le 1er janvier 1904, s'il faut quand même faire quelque chose, au lieu de semer les lauriers sur les mânes introuvés de nos aïeux, après avoir passé un siècle à les oublier, à les souiller, à nous moquer outrageusement de leur héroïsme ; au lieu du pourpre et des flammes, nous tendrons un deuil d'un bout à l'autre du pays, en témoignage de notre remords et, la bouche contre terre, tenant chacun un bout de crêpe pendant au drapeau bicolore, nous demanderons pardon à Dessalines, à Toussaint, à Capois, à toute la phalange immortelle de notre histoire.

Pardon de notre ingratitude, de notre esclavage, malgré eux. Pardon de nos folies. Pardon de nos parjures et de notre croupissement. Et nos pleurs plairont mieux à ces dieux que les fêtes bêtes, déloyales et scandaleuses, qu'à contrecoeur, par fausse pudeur, nous nous évertuons à leur préparer. Non. Je proteste de toute la force de mon âme. Nous ne fêterons pas, parce que, pour bâcler ces fêtes, étant misérables, chétifs, sans le sou, il nous faudra encore fouiller dans la bourse du paysan et faire manger au peuple la dernière vache maigre. 

Nous ne fêterons pas, parce que, tandis qu'au palais, dans nos salons somptueux, nous viderions la coupe au vin d'or et chanterions ivrogneusement l'an sacré 1804, ce paysan dépouillé, ce peuple miséreux pourrait le maudire. Et leurs malédictions en feraient sortir d'autres du sein de la terre. Eh bien donc, un peu de vergogne et travaillons à sortir du stupre de tout un siècle. 

Et s'il nous plaît de commencer bientôt, 1904 ne sera la fête de rien du tout, mais la première année d'existence d'une collectivité de braves gens nègres travaillant modestement et moralement à être un peuple. Et la petite république d'Haïti pourra être une immensité en pleine Europe ! 

Et le vieux continent pourra se préoccuper, en l'an 2004, du premier centenaire de la GRANDE LIBERTÉ du PEUPLE HAÏTIEN !

samedi 27 août 2011

Tripoli : Suivez les évènements


     Pour comprendre ce quui se passe en Libye. 

















               Tripoli : Suivez les évènements

Les informations provenant de Libye sont difficiles à vérifier. Investig'Action tentera de vous informer de manière la plus juste possible. Si vous avez des contacts sur place, 

Les mercenaires sont-ils tous noirs ?


L'Union africaine refuse de reconnaître le Comité National guerrier.

L'UA a refusé vendredi de reconnaître la légitimité du Conseil national de transition en Libye, jugeant la situation militaire encore trop instable, et réitérant à la place ses appels au dialogue, pourtant restés sans réponse depuis le début du conflit. Les responsables de l'UA estiment que leurs efforts de paix en Libye ont été sabotés par l'intervention militaire de l'Otan contre le régime Kadhafi, menée selon eux au prix d'une distorsion du mandat initial de l'Onu visant à protéger les populations civiles.

"Pour des raisons multiples, nos efforts n'ont pas abouti aux résultats escomptés", a reconnu le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, en ouvrant vendredi les débats du Conseil de paix et de sécurité de l'organisation. Source : Afrik53

La tête de Kadhafi mise à prix.

Alors qu'il était reproché (sans preuve) au régime de Kadhafi d'avoir embauché des mercenaires, l'opposition libyenne propose de l'argent à des chasseurs de prime et pour « tout membre de son entourage qui tuera ou capturera Kadhafi se verra accorder une amnistie ou une grâce pour les crimes qu’il a pu commettre.» Moustapha Abdeljallil, le président du Conseil national de transition (CNT).


Des militants pacifistes noirs massacrés par les "démocrates" de Benghazi.
 
Lors de son voyage en Libye (juillet 2011), des membres d'Investig'Action avaient interviewé des étrangers (Cameroun, Nigéria, Palestine) et des Libyens installés dans un campement en face de la résidence présidentielle pour démontrer leur solidarité avec le pays où ils pouvaient vivre dignement. Selon AP, ils ont été exécutés de sang froid, certains ayant les mains attachées dans le dos (deux douzaines de corps). Où est la protection des civils ? En quelques jours, ces rebelles ont tué et torturé plus de personnes que les 6000 morts de Benghazi qui n'ont jamais existé. Chiffre qui a servi de prétexte à l'intervention.


Les interviews de ces hommes paraitront dans le livre qui sortira prochainement Libye, Otan et Médiamensonges. Michel Collon : “J’ai rencontré ces personnes lors de ma mission à Tripoli. J’ai pu converser avec certains. Ce n’étaient nullement des “mercenaires” comme nous le prétendent les “rebelles” et les médias. Les uns étaient des Libyens à la peau noire (une grande partie de la population est de type africain en fait), les autres étaient des civils venus de pays d’Afrique noire et séjournaient en Libye depuis longtemps. Tous soutenaient Kadhafi justement parce qu’il s’opposait au racisme et qu’il traitait Arabes et Africains sur pied d’égalité.

Au contraire des “rebelles” de Benghazi, connus pour leur racisme anti-Noirs et qui se sont rendus coupables d’atrocités épouvantables et systématiques dès les premiers jours de guerre. Le paradoxe, c’est que l’Otan prétend apporter la démocratie et qu’il s’allie à une section libyenne d’al Qaeda et à des racistes du type Ku Klux Klan !”

Irak, Afghanistan, Libye et...  Un général US évoque la suite



Épuration clanique.

«Il s’agit beaucoup moins de combats que d’une traque des derniers fidèles du colonel Kadhafi, ou plutôt des artisans du système Kadhafi, des petits fonctionnaires qui servaient directement l’État, qui sont regroupés dans ce quartier d’Abou Slim, dans des barres d’immeubles et qui, eux, n’ont pas eu la ressource pour prendre la fuite, pour échapper à la sanction de la rébellion. Ce à quoi on assiste aujourd’hui est certainement la phase la plus triste de la guerre en Libye, avec ses colonnes de rebelles qui s’acharnent sur ce quartier, sur ces gens, ces familles qui sont réfugiées dans ces barres d’immeubles [...].

Nous sommes dans une phase d’épuration qui semble absolument incontrôlée, notamment cette bande de Misrata, la ville martyre de la Libye, qui est remontée jusqu’à Tripoli pour exercer sa vengeance. »
Source : Matthieu Mabin, envoyé spécial de France 24 à Tripoli

Les hopitaux devenus des charniers

Après avoir coupé l'eau et l'électricité de certains quartiers dont celui de l'hôpital (Abou Slim), les rebelles sont responsables de la mort de 80 patients, seulement 17 rescapés emmenés par le CICR. L'AFP dénonce l'armée comme responsable alors qu'elle s'y trouvait pour protéger les blessés des forces semant la terreur dans Tripoli.

OTAN à la tête d'Al-Qaida à la tête des rebelles

La rébellion armée à Tripoli est dirigée par l'ancien émir du Groupe islamique des combattants libyens (GICL), Abdelhakim Belhadj, arrêté en 2004 par les Américains en Asie et livré par la suite à la Libye, écrit jeudi le quotidien algérien EL Khabar.

En mars 2010, Saïf al Islam Kadhafi, fils du leader libyen, a libéré Belhadj dans le cadre de l'amnistie de centaines d'islamistes libyens. Le groupe de Belhadj qui était, selon les autorités libyennes, lié à la nébuleuse terroriste Al-Qaïda, a renoncé par la suite à la lutte armée, ce qui a rendu possible l'amnistie. Source : RIA Novosti

Attaque sur les diplomates non-alignés

Les ambassades du Venezuela et de l Algérie ont été attaquées par les forces de l opposition originaire de Benghazi. Les ambassades de France et des USA se portent bien.
Photo de Pierre Piccinin prise à Benghazi

Résolutions de l'ONU encore bafouées. Des soldats occidentaux au sol.

Après avoir armé et conseillé les rebelles, les forces spéciales françaises et britanniques se sont-elles lancées à la poursuite du colonel Kadhafi à Tripoli ? C'est ce que sous-entend le quotidien britannique The Daily Telegraph en affirmant que des membres des SAS (Special Air Service), qui ont joué « un rôle clé dans la coordination de la bataille de Tripoli », ont désormais reçu pour instruction de se concentrer sur la traque du Guide libyen et de ses fils. 

Camouflées en habits civils et en tenues locales, ces forces seraient équipées des mêmes armes que les troupes d'opposition libyennes. L'ONU a été un outil pour l'invasion de la Libye plutôt qu'un instrument de paix et de protection des civils.

Le président colombien reçoit le CNT.

Juan Manuel Santos a rencontré à Bogota des membres de l'opposition libyenne qui se sont "engagés à respecter les droits de l'homme (DH)". La Colombie, plus grand allié des USA en Amérique latine, a vu des centaines de militants des DH assassinés en quelques années. Cinq millions de paysans ont du fuir leurs terres pour laisser la place aux multinationales. Toute opposition est considérée comme terroriste et les gouvernements successifs refusent tout dialogue avec ses propres "rebelles". Plus de 7.000 prisonniers politiques sont incarcérés.

Récemment le Premier ministre canadien a affirmé, lors de la signature d'accords de libre échange avec la Colombie : « Nous ne pouvons bloquer la progression d'un pays comme celui-ci pour des raisons qui relèvent du protectionnisme, et utiliser les droits de l'homme comme couverture pour le faire. »

Michel Collon sur Russia Today



Place verte reprise
 
Le peuple de Tripoli appuyé par l'armée libyenne a repris dans la nuit la place verte occupée par des groupes de rebelles, qui avait été aidé par les forces britanniques et françaises, depuis le début de la semaine. Pendant ce temps, les médias de masse se demandent où donc peut bien être le leader libyen.

JEUDI 25 AOÛT
Selon la BBC, la place verte de Tripoli...
Les "Libyens" sont tellement heureux d'avoir été libérés qu'ils brandissent des drapeaux ... indiens !

Voir la vidéo de la BBC 



L'opposition libyenne (CNT) demande 5 milliards de dollars appartenant à l'Etat libyen

Les comptes de l'Etat libyen, ouverts dans plusieurs banques étrangères (estimé à 70 Md), se font vider petit à petit. Sous prétexte de payer les salaires des travailleurs, la hiérarchie rebelle a demandé de débloquer 5Md.

Cette spoliation sera un coup dur pour le développement en Afrique. La Libyan Arab African Investment Company a effectué des investissements dans plus de 25 pays, dont 22 en Afrique sub-saharienne, en programmant de les augmenter dans les cinq prochaines années, surtout dans les secteurs minier, manufacturier, touristique et dans celui des télécommunications. 

Les investissements libyens ont été décisifs dans la réalisation du premier satellite de télécommunications de la Rascom (Regional African Satellite Communications Organization) qui, mis en orbite en août 2010, permet aux pays africains de commencer à se rendre indépendants des réseaux satellitaires étasuniens et européens, en réalisant ainsi une économie annuelle de centaines de millions de dollars.

                      Le FMI veut récupérer son monopole.

Le partage du gâteau se met en route

Le Figaro affiche en une, deux articles sur la question du pétrole, dont "Redistribution du pétrole libyen en vue". Alors que le conflit n'est pas terminé, les négociations sont déjà en cours. Selon les analystes, Total et Eni pourraient sortir grands gagnants de la redistribution des cartes dans le secteur grâce au soutien précoce apporté par Rome et Paris à la rébellion.

La Chine et la Russie risquent de perdre leurs contrats pour ne pas avoir soutenu l'agression occidentale. Les deux pays incluaient dans leurs contrats le développement d'infrastructure à long terme. Par contre le Qatar entrerait sur le marché.

Les 35% appartenant à l'Etat libyen seront revendus aux entreprises étrangères. Les bénéfices partiront dans les banques du Nord.

Journalistes menacés. Silence de RSF.

Alors que les journalistes internationaux ont été transférés vers un autre lieu par la Croix Rouge. Certains d'entre eux dont Thierry Messan ont failli être enlevés. Déjà deux journalistes vedettes de la télévision libyenne sont aux mains des rebelles. Leur vie est en danger.

Selon Telesur, les rebelles tirent sur le lieu où sont regroupés les journalistes depuis plusieurs heures. Il semblerait que les rebelles ne veulent pas que l'on montre ce qui se passe dans les rues de Tripoli.

Amnesty International s'inquiète. L'AFP non.

« Le risque pour les civils augmente avec chaque nouvelle journée de violences à Tripoli ; pas uniquement pour les personnes prises dans les combats mais également parce que les conditions pourraient devenir extrêmement difficiles si les quartiers résidentiels venaient eux aussi à être le théâtre d'affrontements, car l'approvisionnement en vivres, en eau et en électricité serait probablement affecté », a déclaré Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International (AI).

Alors que l'AFP reprenaient les communiqués de AI lors des affrontements à Benghazi en février /mars pour dénoncer les violences, cette fois aucun journaux n'évoquent les inquiétudes de l'ONG.

LUNDI 23 AOÛT : Les bombardements de l’OTAN sèment peur et mort parmi les civils à Tripoli alors que son mandat est de les protéger :

Bilan des services médicaux libyens 1856 morts Plus de 6.000 blessés, à 14H42 de très nombreux enfants parmi les victimes bilan de cette nuit. Les chirurgiens opèrent à la lampe de poche dans certains blocs en attendant le rétablissement de l'électricité, l'Otan s'attaquant aux installations électriques. Les hélicoptères de l'OTAN ont mitraillé la foule en panique, pendant que des hommes armés débarquaient depuis des bateaux de l'OTAN. L'hôpital central de Tripoli a été touché par des roquettes. Des scènes de massacre ont été décrites. Des femmes sont emportées comme « butin de guerre ».

Les bombardements ont repris vers 10h 20 ce matin. Ils sont dirigés sur quelques objectifs précis sur lesquels l’OTAN s’acharne. Les combats ont repris autour de l’hôtel où sont toujours retranché des dirigeants libyens et la presse étrangère.

Le Parti socialiste français favorable au massacre des civils de Tripoli : Martine Aubry : "C'est avec plaisir que nous voyons les rebelles entrer dans Tripoli, la capitale où ils auraient pu entrer plus tôt, si la communauté internationale s'était mobilisée plus tôt comme je l'avais demandé". "Nous avons soutenu l'intervention de la France derrière l'ONU, bien évidemment. Il fallait le faire"

Don d'ubiquité de Kadhafi :

Difficile de localiser le dirigeant libyen car il est à la fois en Algérie, au Venezuela, en Angola, au Zimbabwe ou encore au fond d'un bunker (sa résidence), ou bien, il est à Syrthe, son "bastion. Pour les habitants de Benghazi, il a même été annoncé mort.

Des journalistes au travail menacés de morts, d'autres blessés :

L’ordre a été donné par de soi-disant "journalistes" US d’abattre Mahdi Darius Nazemroaya (Global Research Center - Canada) et Thierry Meyssan (Réseau Voltaire). Trois Etats ont offert leur protection diplomatique, aux collaborateurs du Réseau Voltaire. Cependant, piégés dans la ville, ces derniers n’ont aucun moyen de rejoindre leurs ambassades. Ils seraient sous la protection de l'agence de presse Xinhua.

Dr Franklin Lamb, directeur de Americains pour la Paix au Moyen-Orient, qui partageait des renseignements et des informations sur YouTube, a été touché à la jambe par un sniper près de son hôtel.
Le journaliste Mahdi Nazemroaya, situé dans un hôtel du centre de Tripoli avec la presse internationale, affirme que les journalistes sont pris pour cible par les rebelles et les forces de l'OTAN qui les soutiennent. Alors qu'il parle à RT (Russian Today), les tirs peuvent être entendus.

" Les zones où les journalistes internationaux sont installés sont ciblés pour semer la panique" , a t-il soutenu. "L'OTAN a fait tout le travail. C'est une guerre de l'OTAN. Ils ont bombardé toute la nuit, sans arrêt. Ils ont bombardé la ville entière."

"Mais les défenseurs de la ville ne sont pas pessimistes", continue Nazemroaya.
" La situation est de plus en plus tendue ", a déclaré Nazemroaya. "Les membres du personnel de l'hôtel sont de retour avec des fusils. Ce sont des volontaires, pas des soldats. Ils sont confiants." (22/08 - 19h52) - Source : RT

Hugo Chavez condamne à nouveau l'action de l'Otan :
Dans un communiqué datant de dimanche soir, le Président vénézuélien a à nouveau condamné l'action de l'OTAN. « Les gouvernements démocratiques européens (...) démolissent Tripoli avec leurs bombes »

Des convois camions remplis de milliers de volontaires et d'hommes armés se dirigent vers Tripoli pour protéger la capitale de la Libye : 



Des milliers de volontaires des tribus de Ben Walid, Sirte, Sebha, Awlad Slimane, Al Mogarha, Worchafana, Tarhona, Al Siane, Al Ziyayna, Al Hsone, Worfala (1 500 000 d'habitants), ainsi que d'autres sont venus de partout de Libye pour soutenir les habitants de Tripoli ainsi que l'armée contre les attaques des rebelles et de l'OTAN.

GDF Suez et Total, ils signent les plus fortes hausses ce lundi à la Bourse de Paris (+5% et +4,1%). 

Les deux titres caracolent en tête du CAC 40 ce lundi. Ils profitent de la perspective d'un rétablissement des exportations de pétrole et de gaz libyens en cas de victoire des insurgés, ainsi que de possibles futurs contrats. D’après des analystes interrogés par l’agence Reuters, les entreprises françaises et italiennes pourraient émerger comme les grands gagnants de la redistribution des cartes en Libye du fait du fort soutien dont ont fait preuve Paris et Rome à l'égard des rebelles. Ce malgré leurs liens avec le régime de Kadhafi. Source : EasyBourse

Possible démission du chef rebelle :

Le chef du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion en Libye, a évoqué aujourd'hui sa possible démission pour protester contre les actes de vengeance perpétrés selon lui par certains combattants rebelles sur le terrain. "Je salue l'action des chefs des révolutionnaires, j'ai confiance en leur parole, mais certains actes de quelques-uns de leurs hommes m'inquiètent", a déclaré Moustapha Abdeljalil, évoquant "des actes de vengeance". AFP