Bienvenue sur mon blog !

Le défi est de taille, venez le relever avec nous!

Nous sommes un parti d’avant-garde résolument progressiste et profondément attaché aux valeurs démocratiques. Nous sommes très attentifs aux mutations profondes que connait notre pays. Notre ambition est de contribuer avec toutes les forces de résistance démocratique à structurer le combat de la classe politique en y apportant davantage de dynamisme et de rigueur, dans le respect total des exigences de probité, des valeurs morales et en y intégrant tous les aspects relatifs à la modernité.

Notre credo est l’organisation, encore et toujours de l’organisation. Nous participons à la structuration de ce parti parce que nous aimons ce pays ; nous voulons et nous pouvons être utiles à nos compatriotes. C’est donc pour notre pays, pour notre Famille et pour Haïti que nous voulons construire ce parti. Nous sommes le parti de l’Union, de la Paix et du Changement. Si le pays nous fait confiance, ensemble, dans la paix retrouvée et dans une foi inébranlable en notre Nation, nous ferons de chaque Haïtien, de chaque Haïtienne, de tous les Haïtiens, des Hommes et des Femmes heureux et prospères dans une Haïti vraiment à la hauteur de son histoire.




Et si les Haïtiens décident de reconstruire Haïti
!

CATEL Jean Audan est né le 24 avril 1961. Père de quatre enfants, dont trois garçons et une fille. Il a exercé le journalisme, puis des Etudes de médecine à la (UASD) Université autonome de Santo-Domingo, République Dominicaine qu’il a abandonnée pour se rendre à Paris. De là étant, après avoir bouclé avec mention son deuxième cycle universitaire, il rédige actuellement une thèse pour l’obtention du titre de docteur es lettres et sciences humaines à l’Université de Cergy Pontoise. Il est professeur de lettres, d’histoire et de géographie en lycée professionnel à Paris.

Un Sens et une Vision : deux éléments clés dans la reconstruction d’un pays réconcilié avec lui-même.

En raison du grand banditisme généralisé par la flagrante dégradation du vivre ensemble dans la République fait qu’aujourd’hui notre société n’a plus de sens. C’est ce sens qu’il faut reconstruire qui explique la rédaction de ce livre. C’est là que l’ensemble des citoyens responsables et les politiques ont un rôle important à jouer. Les populations entières qui vivent dans la misère absolue, dans la peur permanente à cause de l’insécurité et d’autres formes de violences, attendent de ses représentants des réponses dans le domaine de la sécurité publique, de l’économie, de l’éducation, de la croissance démographique, de la santé publique, le respect du droit de la personne, le rétablissement de l’autorité de l’Etat par l’affermissement de nos institutions, le respect de l’environnement par le déclenchement d’une vaste campagne nationale de reboisement dénommée « konbit nasyonal pou plante pye bwa nan tout peyi-a ».

C’est une certaine manière de redonner espoir à nos concitoyens et de provoquer du coup un sursaut national pour jeter la base d’un développement durable dans le pays. Aussi bien, dans le temps, je me souviens avoir monté à dos d’âne pour aller me baigner dans les « rigoles », parce que l’eau coulait à flot dans le pays. Maintenant, il ne reste plus rien de tout cela et la misère emporte les habitants par centaine de milliers dans la tombe. Dans chaque visage et dans chaque regard, on ne voit que de la désolation, la peur du lendemain qui est aussi la peur de se foudroyer par la faim à cause de la sécheresse.

Comment pourrai-je rester insensible aux cris du désespoir de toute une population qui m’a vu grandir, qui m’a vu faire mes premiers pas, balbutier mes premiers mots ? C’est cette population, parfois une sœur, une cousine, une tante, des proches parents, parfois un ami d’enfance, un condisciple de classe et le reste de la communauté que je vois mourir de toutes sortes de privations, parfois par manque de nourriture. Alors, je me demande pourquoi n’est-il pas bon d’essayer quelque chose pour donner du sens à l’existence par la mise en application de la vision que j’ai toujours eue et que j’ai encore pour le lieu de ma naissance et du pays dont je suis fier de porter la nationalité.

Je me demande aussi, à quoi sert d’avoir des diplômes et bourré de connaissances si on laisse son peuple sombrer dans la misère ? Je dis l’homme intelligent doit être au service des siens et de savoir ce pourquoi il est venu au monde. De ce fait, il doit incarner l’espoir là où il n’y a plus. De même après sa disparition, il faudra bien qu’on dise de lui qu’un homme utile était passé par là. Il doit être un accompagnateur, celui qui propose, qui mobilise la population dans l’action au profit d’une cause. C’est cet homme averti, l’enfant du pays, qui revient vers sa population pour se mettre à son service, pour servir et non pour être servi. C’est pour vous servir que je vous demande de partager avec moi les réflexions que voici et c’est aussi une certaine manière de prendre part aux combats pour une société de paix et plus juste.

Construisons la République pour que vive la nation!

CATEL Jean Audan

Pour une Haiti à la Hauteur de son histoire.

lundi 18 avril 2011

Président Martelly : déclarations et réactions.

Haïti s'enflamme pour Sweet Micky 

Par Maeva Bambuck

Des milliers de protestataires venant des quatre coins de la capitale ont remonté la ville jusqu'au Conseil électoral provisoire, la plupart d'entre eux étaient des partisans du musicien Michel Martelly, dit Sweet Micky. Crédits photo: AP.
Des milliers de protestataires venant des quatre coins de la capitale ont remonté la ville jusqu'au Conseil électoral provisoire, la plupart d'entre eux étaient des partisans du musicien Michel Martelly, dit Sweet Micky. Crédits photo: AP.

REPORTAGE - Le chanteur Michel Martelly écarté du second tour de la présidentielle, ses jeunes supporters paralysent la capitale et une bonne partie du pays. 

La capitale haïtienne, Port-au-Prince, et une bonne partie du pays sont paralysées par de violentes émeutes qui ont fait au moins deux morts depuis l'annonce des résultats préliminaires de l'élection présidentielle. Mercredi, l'aéroport de Port-au-Prince était fermé. Les rues étaient désertes, les Haïtiens n'osant pas circuler, dissuadés par les coups de feu qui ont rythmé la nuit et les carcasses de voitures qui fumaient encore.

Des milliers de protestataires venant des quatre coins de la capitale ont remonté la ville jusqu'au Conseil électoral provisoire (CEP), pour protester contre les résultats qui placent Mirlande Manigat et Jude Célestin, le candidat du parti au pouvoir, au second tour du scrutin. La plupart d'entre eux étaient des partisans du musicien Michel Martelly, dit Sweet Micky, arrivé en troisième position, à 0,64 % du deuxième candidat. Ils ont mis le feu à tout ce qu'ils trouvaient pour barrer la route aux hommes de la Police nationale haïtienne (PNH) et aux chars des Casques bleus.
Toute la journée, les chants Martelly président et À bas Préval ont résonné sur le flanc des montagnes qui entourent Port-au-Prince. Des manifestants menaçaient de mettre le pays à feu et à sang si leur candidat n'accédait pas à la présidence. Sur leur chemin, ils ont saccagé les quartiers généraux d'Inite («Unité»), le parti du président Préval et de son poulain, qu'ils accusent d'avoir truqué les résultats.
À Pétionville, quartier bourgeois de Port-au-Prince, les Casques bleus et la police ont tenu tête aux manifestants qui cherchaient à s'approcher des bureaux du siège du CEP. Ils ont répondu aux jets de pierres par des bombes lacrymogènes. Les affrontements ont duré toute la journée et une partie de la nuit.

Ses supporters manifestaient au lieu de voter

Des troubles similaires ont eu lieu dans tout le pays et ont été particulièrement violents aux Cayes, où des véhicules de l'ONU ont été pris pour cible, et dans le Nord, à Cap-Haïtien et à Hinche. Les effectifs des Nations unies avaient interdiction de sortir de leurs campements, sauf les Casques bleus et les unités de réaction rapide. Les ONG ont également imposé à leurs équipes de rester chez elles, alors que l'épidémie de choléra persiste.

Sous la pression des protestataires, le CEP a annoncé la mise en place d'une commission de vérification des résultats. Composée de membres du conseil électoral, d'adhérents des trois partis en tête, ainsi que d'observateurs internationaux, elle examinera tous les procès-verbaux disponibles au centre de tabulation. La différence entre les scores officiels et ceux annoncés par le Comité national d'observation, une instance financée par la communauté internationale, qui plaçaient Mirlande Manigat et Michel Martelly au second tour, fait croire à une manipulation des chiffres de dernière minute.
Cependant, selon Colin Granderson, le chef de la mission d'observation de l'Organisation des États américains (OEA), les résultats officiels ne sont pas si surprenants. Michel Martelly était régulièrement en troisième position dans les sondages. Il aurait aussi commis une erreur le jour de l'élection en appelant ses supporteurs à boycotter le processus électoral, qu'il jugeait invalide à cause de fraudes. Nombre de ses supporteurs seraient descendus dans les rues au lieu de prendre le chemin du bureau de vote.

Jeunes et déterminés 

S'adressant à la nation mercredi après-midi, le président René Préval a appelé les Haïtiens à exercer leur droit de manifester dans le calme. Il a demandé aux contestataires de faire appel dans le cadre légal. Même message de la part de la mission onusienne en Haïti, qui se dit préoccupée par les émeutes.

Mais les supporteurs de Michel Martelly ne répondent qu'à un seul homme, et celui-ci les a appelés sur les ondes à rester mobilisés. Jeunes, fidèles et déterminés, ses partisans semblent avoir une énergie sans limites : ils se déplacent principalement en courant, au désespoir des journalistes, qui peinent à les suivre. Et puis ils savent que les émeutes ont fait leurs preuves lors de la dernière élection, en février 2006, lorsque les supporteurs de Préval avaient eux-mêmes remonté la ville pour envahir l'Hôtel Montana et demander avec succès que leur leader soit déclaré élu au premier tour.

Le sacre de Michel Martelly est reporté

Michel Martelly, un chanteur populaire de 50 ans... (Photo: Reuters)
Michel Martelly, un chanteur populaire de 50 ans surnommé «crâne chauve» par ses fans, succèderait, si ces premiers résultats sont confirmés, au président René Préval à la tête du pays le plus pauvre des Amériques pour un mandat de cinq ans.
Photo: Reuters
 Clément Sabourin
Agence France-Presse
Port-au-Prince
L'annonce des résultats définitifs des élections présidentielle et législatives en Haïti prévue lundi a été reportée samedi, une nouvelle fois, à mercredi, repoussant d'autant le sacre annoncé de l'ex-chanteur populaire Michel Martelly à la tête de l'État caribéen.
«Compte tenu du nombre élevé de contestations à traiter, le Conseil électoral provisoire est amené à reporter au mercredi 20 avril 2011 la proclamation des résultats définitifs», a indiqué le Conseil électoral provisoire haïtien (CEP).
Initialement prévue samedi, l'annonce des résultats avait été une première fois reportée à lundi.
Selon les résultats préliminaires des élections publiés le 4 avril, Michel Martelly, dit «Sweet Micky», a remporté la présidentielle avec 67,57% des suffrages, loin devant sa rivale Mirlande Manigat (31,74%).
La victoire de M. Martelly n'est pas contestée par Mme Manigat, qui a toutefois dénoncé un «hold-up politique».
Les législatives ont en revanche donné lieu à de nombreuses contestations dans plusieurs régions où des partisans de candidats manifestent chaque jour pour réclamer la victoire.
Vendredi, le président sortant René Préval a reçu dans sa résidence privée, dans les hauteurs de Port-au-Prince, Michel Martelly pour le premier entretien entre les deux hommes depuis le lancement du processus électoral.
Rien n'a filtré de la rencontre, mais un proche du président élu a confié à l'AFP que la formation des équipes de transition pour préparer la passation du pouvoir était en cours.
Arrivé troisième du premier tour du 28 novembre, M. Martelly a pu affronter le 20 mars Mirlande Manigat grâce à l'éviction du candidat du pouvoir Jude Célestin. La qualification de ce dernier avait été en effet accompagnée de fraudes électorales, qui avaient déclenché une vague de violences.
La véritable surprise des résultats définitifs qui seront annoncés mercredi résidera dans l'ampleur des fraudes, mais surtout dans la composition du Parlement, alors qu'une source onusienne a indiqué que «les législatives sont très serrées».
«Les résultats peuvent avoir pour conséquence une majorité d'Inité (le parti du président sortant) au Parlement, ce qui compliquerait le choix de M. Martelly pour son Premier ministre et ses ministres stratégiques», observe Jean-Robert Simonise, professeur au Centre d'études diplomatiques et internationales de Port-au-Prince.
«Des informations laissent croire que cela va être le cas», note le politologue.
Parmi les noms qui circulent, celui du Premier ministre Jean-Max Bellerive revient régulièrement. Une telle éventualité, soulignent les observateurs, assurerait une continuité dans la reconstruction du pays, frappé par un séisme dévastateur le 12 janvier 2010.
Quoi qu'il en soit, ce choix pose à l'ex-chanteur, plébiscité entre autres car ne sortant pas de l'establishment haïtien, son premier défi présidentiel.
«Les promesses de rupture avec le passé, de changement et d'obligation de résultats ne constitueront-ils pas un handicap pour Michel Martelly dans le choix du tout nouveau Premier ministre?», soulignait mercredi le quotidien de Port-au-Prince Le Nouvelliste.
Si M. Martelly fait face à un parlement dominé par Inité, il pourrait être gêné dans la rupture promise, pense M. Simonise: «la population attend la lumière sur les dépenses des fonds d'urgences (après le séisme, ndlr), entourées d'opacité, et certains ne veulent pas que de nouveaux arrivants s'y intéressent».
La transition doit s'achever au plus tard le 14 mai. M. Martelly s'installera alors dans des tentes jouxtant le palais présidentiel en ruines, face à un immense camp où des milliers d'Haïtiens s'entassent depuis le séisme.

Michel Martelly songe à amnistier Duvalier et Aristide



Le président Michel Martelly salue ses supporters à... (Photo: AFP)
Le président Michel Martelly salue ses supporters à Port-au-Prince le 5 avril dernier.
Photo: AFP
Vincent Marissal
La Presse
Le nouveau président d'Haïti, Michel Martelly, ne prendra pas de décisions précipitées dans le cas des anciens présidents Jean-Claude Duvalier et Jean-Bertrand Aristide, mais il songe à leur accorder une amnistie dans le but, dit-il, de favoriser le processus de réconciliation dans son pays durement éprouvé.
Dans une entrevue exclusive à La Presse, via Skype, le populaire chanteur qui deviendra officiellement président dans les prochains jours, dit avoir un «plan pour l'avenir, pas pour le passé», tout en précisant qu'il respecte la douleur des victimes de ces régimes.
Cette position risque de faire des remous, en particulier auprès des centaines de Québécois d'origine haïtienne qui ont dû fuir leur pays pendant les années Bébé Doc (de 1971 à 1986), le plus souvent après avoir été arrêtés, torturés, menacés. Ces gens s'organisent pour faire condamner l'ancien dictateur, une démarche soutenue, notamment, par l'organisme Human Rights Watch.
On accuse Jean-Claude Duvalier d'être responsable de milliers de morts et de disparitions. À son retour à Port-au-Prince, en janvier, il a été accusé formellement de corruption et de détournement de fonds. Il a toutefois été relâché.
En entrevue, le président Martelly promet par ailleurs de mettre fin à des décennies de corruption et de gaspillage pour redonner confiance à son peuple et à la communauté internationale.
Il appelle en outre la diaspora haïtienne à revoir sa relation avec la mère patrie et reconnaît que les dirigeants de son pays ont cruellement manqué à leurs obligations dans le passé.
Voici, en blocs distincts, résumant les immenses défis qui se dressent devant Haïti, les réponses, le plan et la vision de son nouveau président.
1. Reconstruire le pays
Avant le tremblement de terre de janvier 2010, Haïti représentait déjà un défi incommensurable. Alors, maintenant, avec la dévastation en plus, peut-on encore y croire? Par où commencer?
«Les priorités sont multiples, reprend M. Martelly. On parle d'éducation, de relocalisation de ceux qui vivent sous les tentes, de la relance agricole, de la faim, de la crise alimentaire, de l'accès inexistant à la santé...
«Pour moi, le plus important, c'est de parler de la confiance qui n'existe plus entre la population et l'État et avec les partenaires d'Haïti. Il est impératif de rétablir cette confiance de telle sorte que l'on donne courage et force à la population. Redonner aussi confiance aux amis et partenaires d'Haïti parce que ça fait longtemps qu'ils se penchent sur la cause haïtienne et, malgré tout, on tarde à voir des résultats. On se demande même si c'est fait exprès. Et finalement on a réalisé que c'est le leadership haïtien qui n'a jamais donné la priorité aux intérêts d'Haïti, qui n'a jamais voulu donner ce développement durable, ce qui fait que l'on doit aujourd'hui vivre d'assistanat.»
Et que dites-vous aux Québécois qui pensent que ça ne vaut plus la peine de donner de l'argent à Haïti, que c'est un trou sans fond?
«D'abord, je leur dis merci d'avoir essayé, d'avoir fait ça avec leur coeur. Je connais bien l'amour que les Québécois et les Canadiens ont pour Haïti et je comprends aussi leur déception, parce qu'ils voudraient tous voir Haïti changer un jour.
«Je veux leur dire qu'Haïti va changer.
«Je veux voir Haïti progresser et non plus seulement collecter de l'argent. Cela m'intéresse beaucoup plus d'inviter les partenaires à faire des dons d'infrastructures, des hôpitaux, des centres de santé, des bibliothèques, de la machinerie agricole et mettre sur pied une structure de contrôle. Je suis beaucoup moins pour l'argent que pour les résultats.»
«On apporte une garantie: nous avons la bonne volonté. Sous ma présidence, la corruption ne sera pas de mise (...). Je vous garantis des résultats.»
2. Reprendre sa place et ses responsabilités
Qui doit diriger le colossal effort de reconstruction? La communauté internationale, Bill Clinton, le gouvernement haïtien?
«C'est le gouvernement haïtien qui doit mener, qui doit prendre sa place dans la reconstruction. Haïti est un pays libre et indépendant et a un président fraîchement élu. Il s'agit de donner la priorité aux besoins de la population.
«Il y a eu des doutes par le passé et parfois, par manque de confiance, on a même décidé pour Haïti. L'opinion des Haïtiens n'a pas toujours compté. Même au sein de la CIRH (Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti), la représentation haïtienne était presque inexistante. Les projets sont choisis par la partie étrangère. Les Haïtiens ont été le problème par le passé, mais maintenant c'est une nouvelle approche. On est conscients d'être allés à reculons.»
3. Trop d'ONG, trop peu de surveillance
«La communauté internationale a tout essayé pour aider Haïti, mais malheureusement, la corruption, le manque de transparence, le manque de cadre. Ça n'a pas toujours marché, ce qui a donné naissance à cette vague d'ONG qui sont sur le terrain et qui reçoivent beaucoup plus d'argent que l'État haïtien.
«Ce qui fait que les institutions sont faibles et que les ONG ont beaucoup d'argent. Malheureusement, elles ne répondent à personne, on ne leur pose pas de questions et elles agissent comme elles lde veulent dans n'importe quelle zone. Il faudrait blâmer l'État parce qu'il autorise les ONG. L'État aurait pu au moins superviser ces ONG et s'assurer qu'elles oeuvrent dans des endroits bien précis et que leurs programmes intègrent un plan national. Je blâme le leadership haïtien et le manque de volonté et de transparence. Cela va changer dès que nous serons installés.»
4. Les cas Bébé Doc et Aristide
Que faire des anciens présidents Jean-Claude Duvalier et Jean-Bertrand Aristide récemment rentrés au pays, ravivant de douloureux souvenirs dans la population en plus de soulever des questions juridiques cruciales? Doit-on les arrêter et les juger pour les exactions et les fraudes commises sous leur présidence?
«Leur cas n'est pas aussi particulier que vous le pensez. La Constitution d'Haïti ne prévoit pas l'exil. Alors, ils sont bel et bien chez eux et je leur dis bienvenue. S'ils ont eu des problèmes ou s'ils ont mal agi par le passé, cela a à voir avec la justice.
«Je leur dis bienvenue et nous prônons la réconciliation et l'inclusion. Il ne s'agit pas de prôner l'idéologie. Mon gouvernement a un plan pour l'avenir. J'ai toujours évité de planifier sur le passé. Je dirais tout simplement que nous pourrons éventuellement penser à ça (l'amnistie) dans la mesure où ceux qui ont été blessés dans le passé comprennent la nécessité de se réconcilier. Avant de penser à ça, il faut faire un travail de sensibilisation et de réconfort pour comprendre les victimes et respecter leurs sentiments.
«Donc, on ne s'empressera pas de prendre des décisions, mais la tendance veut que je penche du côté de l'amnistie et de la clémence, de sorte que l'on puisse penser à demain et non pas au passé. Mais il faudra toujours tenir en compte du passé pour ne pas répéter les erreurs.»
5. Un nouveau rôle pour la diaspora
«La diaspora haïtienne envoie plus de 1 milliard et demi par année à des proches restés au pays. Un «apport considérable», mais mal dirigé et peu efficace.
«Cet argent arrive à coups de 100$ par personne ou 200$ par semaine. Il n'est pas utilisé pour des projets qui apporteraient le développement durable dans certaines villes. Je propose de créer une équipe qui prendra contact avec la diaspora, représentée elle aussi par une équipe, et ces deux équipes pourront travailler ensemble à des projets qui apporteraient du développement durable.
«La diaspora a un rôle à jouer. Elle doit revenir chez elle. Elle a eu peur de revenir à cause de l'insécurité. Le premier rôle serait d'être les premiers touristes, dont on a tellement besoin. Elle pourrait donner l'exemple. Elle pourrait aussi venir avec des projets solides qui puissent faire une différence. Il ne s'agit pas de payer l'écolage (NDLR: droits de scolarité) des petits ou d'envoyer 100$ pour la mangeaille.
«Parce qu'à ce moment-là, on ne voit pas les faits de cet apport. Je suggère que cette diaspora se constitue en force et que cela donne quelque chose de tangible.»
6. Message au prochain premier ministre canadien
«Il y a toujours eu une histoire d'amour entre Haïti et le Canada et je souhaite que le prochain premier ministre s'assure que les relations restent les meilleures. Je vous dis en plus merci pour toute l'assistance que votre pays a apportée par le passé et nous allons travailler à ce que vous ne regrettiez plus d'avoir fait tous ces efforts pour Haïti.»


Dossiers
Michel Martelly ou le Triomphe de la Médiocratie 
par Castro Desroches 
Article publié sur le site Haïti-Nation, édition du jeudi 7 avril 2011
Lorsque les clameurs de la foule se seront tues, le 4 avril entrera dans les annales de l'Histoire, comme une journée de deuil national. Un nouveau 22 septembre. Après le gros bleu et le kaki, c'est le rose qui est devenu aujourd'hui la couleur de la déchéance dans un pays livide, écorché à l'arme blanche. Comme si le séisme du 12 janvier 2010 ne suffisait pas, une autre catastrophe (potentiellement plus grave, qui sait?) est venue assener le coup de grâce à Haïti. Un an plus tard (et plus triste), les rêves de milliards, de reconstruction et de refondation de la Nation haïtienne se sont vite transformés en cauchemar.

Tours de Babel. Babylone. Baby Doc. Ruines de Pompéi. Châteaux de cartes. Coup de poker électoral. Châteaux de sable. L'amer à boire et le « poison » d'avril servis sur un banc de sable. Naufrage national entre vents et marées. Ricanements lugubres des dents de la mer. Adieu oh, nous sommes dans l'eau. Mère de Dieu, priez pour nous pauvres « pêcheurs », maintenant et à l'heure de notre mort, Amen.
Avec la bénédiction des prêcheurs en eaux troubles, Sweet Micky va présider pendant cinq ans (ou cinq mois, c'est selon) aux destinées de ce singulier petit pays que l'historien Roger Gaillard appelait à juste titre La République Exterminatrice. Partie du grand Nord, dans son voyage triangulaire, la bouteille à la mer lancée du grand bateau fou a finalement atterri sur les côtes squelettiques d'Haïti. Message cryptique, apocalyptique. Châtiment pour le péché originel de 1804. Tu enfanteras la bête immonde dans la douleur la plus atroce. Ave César, ceux qui vont mourir te saluent. Césarienne sans anesthésie à l'Hôpital Général pour l'accouchement du nouveau Néron sous les regards satisfaits des infirmiers en bleu de Baby Doc.

Ce que l'on considérait hier encore comme une fanfaronnade d'ivrogne et de drogué est devenu aujourd'hui brutale réalité. Une nouvelle secousse dans la spirale abyssale de la mort. De la matrice du chaos, est né, le nouvel homme d'airain. Le mauvais clairin est tiré de la canne amère, il faut le boire ou le rejeter. Assoiffée de pouvoir, la classe politique est aux abois. Restée sur sa faim, elle attend l'appel Digicel pour vendre à vil prix son âme-véritable (l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal). Combat épique pour le maïs et le petit mil. Bataille ultime entre science et conscience. Attentisme et patatisme marchent main dans la main dans le corridor de la tentation. Clair-obscur. « Mon amour se cacha pour plaire à ta vertu ». Emmène-moi avec toi sur le toit étroit du Palais. Je t'apporterai un pirouli qui te flattera le palais.

L'avocat du Diable, Reynold Georges, ne sait plus où donner de la tête dans l'empire du mal. Slaloms géants sur les charbons ardents de l'incertitude. Calculs politiques grandioses mais empiriques. L'opportunisme n'est pas une science exacte. Pile ou face? Il ne perd jamais la face de Belzébuth. La belle ou la bête? Il fait la navette entre l'impure et le pire. Valse-hésitation, dénonciations, dissociations et revirements obscènes sur la scène. Coups de foucades. Macarena et Lambada au son cacophonique du Compas. Il faut suivre pas à pas les contorsions et les gesticulations du vainqueur.
Michel Martelly va-t-il assurer l'animation musicale à sa propre cérémonie d'inauguration? « I don't care. I don't give a damn. » Va-t-il jouer complètement nu comme il l'avait promis dans une interview? C'est un gouvernement de gros bozos ! Avantages barbe et moustache. Les musiciens chétifs ne seront pas au goût du chef de bande. C'est un gouvernement de braguettes bien remplies et de postérieurs rebondis pour le dur « métier » de durer au pouvoir. Les postulants aux « instruments » dérisoires sont respectueusement priés de rester dans les jupes de leur maman. Photos à l'appui s'il-vous-plaît. Pas le temps de vérifier le bon grain de l'ivraie.
La campagne d'intoxication a marché comme sur des roulettes. Sweet Micky est entré bien poudré, bien maquillé dans le petit manuel d'histoire de Jean-Claude Dorsainvil à travers des élections travesties. Tête de calebasse. Sourire carnassier. Oreilles en trompette. Nez concombre. Moustaches microscopiques de Führer des Tropiques. Smoking rose de fumiste. Pantalette Victoria‚s Secret. Soutien de l'OEA. Coiffure queue de Mulet. Mélange pestilentiel de parfums Florida et My Dream.

Tous les pays amis ont leur Histoire d'Haïti, particulièrement les Etats-Unis, la France et le Canada. Par la grâce du dieu dollar, Sweet Micky est devenu Président. Président « constitutionnel » comme dans les notes autobiographiques de Leslie François Manigat. Président d'opérette, Président fantoche? Règne éphémère des sans mamans? Trois cabinets ministériels auraient été déjà faits et défaits. Fiévreuse attente sous les tentes du chef suprême et effectif des nouveaux volontaires de l'insécurité nationale. Résurrection de l'Armée défunte. Armée de Zobops. Armée de Zombis en kaki.

Promesse électorale : une petite voiture (blindée?) pour chaque jeune Haïtien. Protection assurée contre les balles assassines et les tessons de bouteilles qui ont failli emporter Wyclef Jean au pays sans chapeau. La main enveloppée du drapeau national (en guise de pansement), notre futur Président est devenu la risée de la presse internationale. Je panse, donc je suis. C'est toute une nouvelle ère qui commence dans l'aire du Bicentenaire. La descente indécente aux enfers. Pendant que je lisais "L'amour aux Temps du Choléra" de Gabriel Garcia Marquez, j'ai négligé "La Chronique d'une Mort Annoncée" et "L'Automne du Patriarche". Pour qui et pourquoi sonne le glas? Serait-ce le bal ou la balle des adieux?

On dit qu'il est devenu impossible de trouver un cireur de bottes à Port-au-Prince. Ils veulent tous devenir parle/menteurs, Députés ou Sénateurs, en vue de construire 15 kilogrammes de route dans leur section rurale. Aspiration légitime dans un système démocratique. Même son de cloche. Alors, pourquoi les musiciens qui appartiennent à une « caste supérieure », n'aspireraient-ils pas à la reluisante position de Président? Pourquoi n'auraient-ils pas un pied-à-terre dans les ruines du Palais national? Bien sûr, les musiciens (qui ont un sens sûr du rythme) commettent parfois quelques erreurs arithmétiques. 

Comme ces $ 50.000 destinés à bâtir des cahutes pour les victimes du séisme qui se sont volatilisés à Vilaj Vilaj du musicien haï/sien (et québe/quoi ?) Luck Mirvil. L'argent s'est dissipé en vol aller-retour entre nulle part et ailleurs. Pince-sans-rire, Lucky Luck attend une autre contribution de 25 millions de dollars pour commencer à construire des villages fantômes dans le Far West. Ce ne sera pas facile de trouver un « terrain » d'entente avec les bailleurs de fonds et les bailleurs de faim.

Que dire des centaines de milliers de dollars destinés à alléger la douleur des victimes du séisme, qui se sont retrouvés par hasard dans les caisses de la maîtresse de Wyclef Jean sous forme de salaire pour droit de cuissage. Que dire des centaines de milliers que Michel Martelly doit aux banques floridiennes dans le cadre de ses tractations immobilières. Le salaire de chef d'état va-t-il lui permettre de s'acquitter de ses dettes? Le Président du Compas va-t-il être extradé en Floride pour crimes économiques et autres?
Avec l'avènement de Sweet Micky, c'est tout un monde qui finit. Finies les histoires enfantines de Bouki et Malice et de Mickey Mouse. C'est la fin de l'innocence qu'on avait sauvegardée même pendant les heures les plus sombres de la dictature duvaliériste. C'est la fin de tout faux-semblant de décence et de dignité. 

Le pouvoir en Haïti est devenu un vrai bordel. Un lupanar avec des ampoules roses clignotantes. Haïti est capable du meilleur et du pire. Ayant atteint le fond de l'abîme, elle est condamnée à rebondir. Le sursaut national contre l'inacceptable est la seule voie de salut.

Réactions à l'article: Michel Martelly ou le Triomphe de la Médiocratie
Bonjour,    
Il n'est pas de notre habitude de nous impliquer dans les débats politiques, car nous n'avons pas la compétence requise pour le faire. Cependant, nous estimons que cela ne devrait pas nous empêcher d'émettre une opinion sur le récent article publié dans ce journal le 7 avril 2011: ''Michel Martelly ou le Triomphe de la médiocratie''. Si notre réaction comporte des erreurs évidentes, un spécialiste en science politique voudra bien nous corriger. 

Le dictionnaire définit la médiocratie comme étant le gouvernement, la domination des médiocres, c'est-à-dire l'insuffisance de valeur, de mérite, etc. Puisque M. Martelly vient à peine d'être déclaré vainqueur du 2e tour des élections présidentielles haïtiennes et qu'il n'a même pas encore prêté serment, comment peut-on honnêtement dire que son élection est le triomphe de la médiocratie, sinon qu'un préjugé défavorable à sa personne? En commençant par attaquer la gestion du président élu avant même son investiture, ne fait-on pas preuve d'un préjugé de mauvais goût à son endroit, voire même d'une médiocrité digne de l'intelligentsia haïtienne? 
   
En effet, depuis que Michel Martelly a accédé au 2e tour des élections présidentielles d'Haïti, nous constatons qu'un petit groupe d'intellectuels s'acharne contre lui. Jusqu'à la veille du 2e tour, nous pouvions comprendre que ces gens pouvaient avoir des raisons pour essayer de lui barrer la route au fauteuil présidentiel. Mais maintenant que les résultats sont publiés et non contestés, il nous semble que, par décence, il faut  ''donner la chance au coureur'', comme cela se fait dans les pays civilisés. Vivant à l'extérieur d'Haïti dans le système politique britannique, c'est avec un certain dégoût  que nous avons lu différents articles anti-Martelly comme ceux-ci: 
  • Un danger public: Dossier publié le 22 février 2011
  • Les mots pour le dire: Dossier publié le 25 février 2011
  • Populisme et Popularité: Dossier publié le 22 mars 2011 
  • Les réactions négatives à la lettre ouverte du pasteur Chavannes Jeune
  • Le vote utile: Dossier publié à la veille du 2e tour présidentiel  
Si nous comprenons bien, il y a deux péchés impardonnables que ces intellectuels reprochent à Monsieur Martelly: (1) son absence de formation universitaire et (2) son comportement dans le milieu musical haïtien. Voici l'essentiel de notre réaction:
1. Depuis plus de 207 ans que ce pays est dirigé par des intellectuels de tout acabit, qu'ont-ils vraiment fait de bon pour le sortir de sa misère chronique pour ne pas dire de sa mendicité? Que serait devenue Haïti s'il n'y avait pas tant de fils et de filles, qui peinent durement dans la diaspora pour envoyer chaque année des milliards de dollars aux parents et amis? L'expérience n'a-t-elle pas prouvé que la formation universitaire, à elle seule, ne suffit pas pour sortir ce pays dans l'humiliation qu'il se trouve au cœur des trois Amériques? Nous sommes des hommes aux connaissances limitées et, par conséquent, nul d'entre nous ne devrait s'aventurer à conclure que Martelly enfoncera le pays dans un état plus pitoyable qu'il ne l'est aujourd'hui?
Arrêtez donc la démagogie et donnez au président élu un temps raisonnable pour prouver ce qu'il peut faire pour son pays!  De toute façon, si le pays perd 5 ans avec Martelly, il a déjà perdu 207 ans avec les intellectuels. Des deux côtés, le mal nous paraît infini. L'accession de Michel Martelly à la présidence d'Haïti n'est-elle pas ''un rejet total'' de la classe politique et intellectuelle d'Haïti qui a toujours été incapable de gouverner dans l'intérêt du plus grand nombre? En effet, en un court laps de temps, un individu pauvre mais proche du pouvoir, peut se trouver dans une grande opulence sans que personne ne dise un mot sur sa fortune. Jusqu'ici, le pouvoir n'a-t-il pas été en fait un morceau de gâteau pour les politiciens et leurs partisans?  
. Est-il nécessaire d'avoir un Ph.D. pour comprendre que, dans l'état actuel de la capitale d'Haïti, la dignité humaine exige que les sinistrés sous les tentes depuis plus d'un an dans les conditions d'insalubrité indigne de l'être humain doivent être relocalisés le plus tôt possible?
. Est-il nécessaire d'avoir un Ph.D. pour comprendre que, pour attirer des touristes et des investisseurs dans un pays donné, il faut leur assurer un minimum de propreté, de sécurité et d'infrastructure? Un haïtien ne serait-il pas malhonnête s'il encourageait un étranger et même un membre de la diaspora à aller risquer sa vie dans l'état actuel de la criminalité dans ce pays?   
. Est-il nécessaire d'avoir un Ph.D. pour comprendre que, pour combattre la corruption, le kidnapping, l'anarchie et l'impunité, il faut instaurer un système de droit dans le pays où la justice est accessible à tous et que les criminels de tout niveau soient jugés et punis selon la loi?
. Était-il nécessaire que Lula, l'ex-président du Brésil, ait un Ph.D. pour opérer les changements économiques et sociaux, qui font du Brésil ce qu'il est aujourd'hui?  Non, Lula n'a même pas un diplôme d'études secondaires. Qui sommes-nous pour conclure d'avance que Michel Martelly sera incapable de faire un peu de ce que Lula  a fait? Attendons un peu avant de le critiquer!
2. En ce qui concerne la moralité du chanteur Martelly, nous sommes d'avis qu'il faut distinguer sa carrière d'artiste de celle de président de la République. Jusqu'ici, nous n'avons aucune raison de conclure a priori qu'il ne comprendra pas que l'étiquette présidentielle exige un autre comportement. Du point de vue biblique, la venue de Jésus-Christ sur la terre est la preuve indiscutable que Dieu pardonne à tout pécheur repentant. Donnez-lui donc la chance de prouver comment il va se comporter comme chef d'État. Si, dans le système politique haïtien, il n'y a pas de ''chef de l''opposition officielle'', il y a le pouvoir législatif qui est indépendant de la présidence. Ce dernier sera là pour s'assurer que M. Martelly soit digne du titre de ''Président de la République''. Dans le cas contraire, il doit y avoir des recours à la disposition du parlement.  
3. Finalement, nous trouvons que la plupart des protestants haïtiens sont aussi hypocrites que les pharisiens du temps de Christ pour avoir attaqué le pasteur Chavannes Jeune du seul fait que, comme politicien, il a décidé d'appuyer Martelly au lieu de rester indifférent au processus du 2e tour. Ces protestants sans péché ne sont-ils pas au courant du comportement exécrable de beaucoup de pasteurs tant en Haïti que dans la diaspora? S'ils étaient vraiment honnêtes, ne devraient-ils pas s'engager à dénoncer ces mercenaires, qui renversent l'Évangile de Jésus-Christ pour faire de leur église des lieux d'enrichissement sans cause, voire même des écuries d'Augias, c'est-à-dire des lieux où les abus et les scandales sont monnaie courante?
En effet, au lieu de servir le créateur éternellement béni, ces mercenaires ''avec le col clérical'' servent plutôt la créature, qui est le dieu de l'argent qu'on appelle ''Mammon''. Heureusement, il y a, selon l'élection de la grâce de Dieu, ''un faible reste'' de fidèles serviteurs partout dans le monde; sans quoi l'Église de Jésus-Christ serait en voie de disparition sur la terre.  Arrêtez donc de voir la paille dans l'œil du prochain, alors que vous faites semblant de ne pas voir la poutre dans les yeux de vos bergers. Une telle attitude s'appelle de ''l'hypocrisie'', le péché indomptable des pharisiens.  Engageons-nous à faire des critiques constructives basées sur des faits vérifiables de nature à susciter une prise de conscience  et non à humilier un individu quel qu'il soit!    
Fondation G. D. Doré
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Bonjour,
Castro Desroches, je vous pose cette question: qu'auriez vous avec madame Manigat? Votre article prouve que vous mentez, désolé de le dire directement. Etes vous en mesure d'envoyer la première pierre à Michel Martelly? J'en doute fort. Si les gouvernements d'autrefois avaient fait leur devoir de guider le peuple, pensez-vous aujourd'hui que Michel Martelly serait le président du pays? Je pense qu'il le serait parce que c'était ECRIT pour lui.
Je vous demanderais d'ARRETER d'envoyer des ondes négatives et dénigrantes non pas sur Michel Martelly mais bien sur le peuple ... parce que c'est le peuple qui va souffrir et vous ne pensez pas que nous ferions mieux d'épauler le nouveau président pour l'aider à CHANGER le climat chez nous. Je vous demande de réfléchir à tout ce que vous avez étalé dans votre article. Pour votre information, oui je dis qu'un cireur de bottes peut devenir président et pourquoi pas? Vous êtes complexé et c'est cela qui nous barre le chemin. Nous ne sommes pas pieux et c'est aussi cela qui a barré le chemin à madame Manigat qui n'a pas eu aucune sagesse dans ses propos et qui a laissé ses membres faire une campagne d'avilissement et de dénigrement et qui ne reflète pas sa personnalité. Madame Manigat a dit: qu'elle va se battre ... certes, mais j'espère que ce ne sera pas dans le mauvais sens. Elle nuira pas au bon fonctionnement du gouvernement Martelly mais bien qu'elle apportera son apport éducatif au pays pour que nos jeunes se rendent à l'école ... le pays a besoin d'un moment de répit alors il est temps de se mettre ENSEMBLE pour que le pays ne patauge plus dans les mouvements de dérapage par le kidnapping, des crimes gratuits et que nos filles soient respectées ainsi que nos femmes. J'aimerais qu'elle prenne exemple sur Hilary Clinton qui est dans le gouvernement Obama. Il faut que nous ARRETIONS de nous dénigrer.
Travaillons au présent et au futur, laissons le passé derrière nous. Castro vous n'êtes pas fidèle, vous avez beaucoup de chemin à faire.
Bonne chance!!!
Jocelyne Élie Cecchella


La bande à Michel Martelly est contre l’amendement de la constitution de 1987
Par Yvon Surpris. 
 
Trois éminents membres et supporteurs de Michel Martelly ouvertement et officiellement s’opposent de manière catégorique à l’amendement de la constitution de 1987. Est-ce la position du chef de la bande à  Sweet Micky ?
Avec une échéance aussi serrée, moins de 30 jours (nous connaissons nos frères et sœurs haïtiens des qu’il s’agit de respecter les délais et de faire des dilatoires), le moindre petit incident peut faire dérailler comme un train de la Hasco le processus d’amendement de la constitution de 1987. Des lors, Il faudra attendre la fin de cette nouvelle législature et le départ de Martelly dans 5 ans pour voir un nouvel amendement remis  a l’ordre du jour.
Dans ce cas, Adieu double Nationalité, Adieu Cour constitutionnel les pendules seront remis à l’heure et l’exécutif aura la haute main pour faire et défaire comme bon lui semble, comme au temps de Preval, sans les garde-fous du tribunal constitutionnel.
Donc les enjeux sont de tailles, mais les motifs de ceux qui dans le camp de Michel Martelly s’opposent a l’amendement de la constitution sont différents et même contradictoires.
En effet, Stanley Lucas l’un des membres influents (selon ses propres dires) de l’équipe de Michel Martelly a lancé  une campagne de propagande tous azimuts contre l’amendement de la constitution de 1987 qui de l’avis de tous  a de sérieuses limitations. Sa position est renforcée par  un autre membre de l’équipe a Martelly l’ancien constitutionaliste Georges Michel qui aussi considère comme  illégal un éventuel amendement de la constitution dans ces « conditions. » Mais, Ils ont oublié que dans  d’autres « conditions »  et en dehors des normes constitutionnelles  L'OEA avait repêché leur leader pour le faire passer au deuxième tour – mémoire et légalité sélectives n’est ce pas ?
S’est joint à la bande des opposants à l’amendement de la constitution le tristement célèbre Raynold Georges en cavale aux Etats unis (Jump Bail) pour des raisons nébuleuses avocat de Jean Claude Duvalier qui a trahit Mirlande Manigat en pleine campagne pour s’unir a son allié naturel Sweet Micky.
Quels sont donc les enjeux derrière un tel acharnement à faire avorter le projet d’amendement  tant attendu par les haïtiens et plus particulièrement la diaspora qui voit dans ce premier amendement de la constitution le premier signe de réintégration à la mère patrie.
Les observateurs sont partagés sur le motif réel de chacun des musiciens de Sweet Micky qui visent à abattre le premier amendement de la constitution haitienne de 1987.
De sources sures nous savons que ce que ce qui  a la base des attaques de Stanley Lucas c’est le fait qu’il ne veut pas que Michel Martelly brigue un deuxième mandat consécutif car Lucie à laisser entendre qu’il sera candidat a la présidence pour les prochaines élections présidentielles alors que Martelly n’a même pas encore prêté serment. Sweet Micky  doit se dire tout bas Mon Dieu protège moi de mes amis.
Raynold Georges et une bonne partie de ce que l’analyste Politique Pradel Charles appelle nèg nwè ti zorey ak diplom ne veulent pas entendre parler de la question de la double nationalité. Ce sinistre Raynold le bouffon  se fait le porte parole de ceux qui veulent maintenir la diaspora en dehors des affaires politiques du pays. Vous vous souvenez des déclarations hostiles, d’un autre du même genre, un certain Osner Fevrier contre la diaspora qui est allé si loin jusqu’a déclarer que ces diaspora ne contribuent pas vraiment a l’économie du pays ils ne font qu’envoyer de l’argent aux membres de leurs familles. Vraiment ! . Ce dernier n’a pas su sa table d’addition correctement car 1, 000,000 de diaspora envoyant de l’argent a leurs familles après addition donne plus de 1.4 Milliards de dollar ce qui représente une bonne partie du Produit national brut (PNB) de notre chère Haïti.
D’un autre coté, tous les habitués de la politique en Haïti savent que le premier ministre pressenti Daniel Supplice est contre la question de la double nationalité et de l’integration de la diaspora en général, car lui et ces coreligionnaires ne veulent pas ouvrir le champ à la compétition a certains éléments de la diaspora  avec des grosses ressources financières et des fois mieux formés qu’eux.
Mais en réalité ce dont  les hommes de Martelly ont vraiment peur c’est la création du conseil onstitutionnel prévu dans l’article 190.4 de la déclaration d’amendement. Les membres de ce conseil sont inamovibles.
Article 190ter.5.- Le Conseil Constitutionnel veille et statue obligatoirement :
a. sur la constitutionnalité des lois organiques avant leur promulgation,
b. sur la constitutionnalité des règlements intérieurs du Sénat et de la Chambre des Députés avant leur mise en application.

Ce qui fait vraiment peur aux stratèges de Martelly c’est cet article
Article 190ter.7.- Le Conseil Constitutionnel est appelé à se prononcer sur les Conflits d’attribution qui opposent le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif ou les deux branches du pouvoir législatif.

De même, il se prononce sur les conflits de juridictions entre les tribunaux administratifs, les tribunaux électoraux et les tribunaux judiciaires."

Il semble que la mise en place de ce tribunal constitutionnel ne s’articule pas très bien avec les projets fascisants des hommes de Martelly. Ils veulent avoir les coudées franches   
 Si Michel Martelly ne prend pas une position sans équivoque sur l’amendement de la constitution tout porte à croire qu’il entérine la position de ses hommes, comme il n’a jamais pris une position ferme contre l’utilisation de la violence lors des élections présidentielles.
Il faut remarquer que si le père lebrun était le trademark du premier mandat d’Aristide, Gazoline, alumette et xxx marquera la présidence de Martelly comme l’a affirmé son ami, supporteur, collaborateur et membre de son équipe Pras Michel dans son post sur Twitter avant le résultat des élections du 20 Mars 2011. Ce dernier fait a été rapporte par le Miami Herald.
Si les motifs de ces différents protagonistes semblent disparates on ne peut plus  cela traduit le capharnaüm dans lequel la présidence de Martelly se retrouve surtout quand le leader ne vient d’aucune structure politique  organisée et est obligé de ramasser en cour de route tout ce qu’il trouve sur son passage au gré des circonstances
 Au moins tous ces hommes ont un point en commun « Yo tout se Martelly. »
Ti Yvon,

Réaction. 
Mon cher Yvon,

C'est gentil de votre part de se soucier du sort de la diaspora, c'est une bonne chose. Alors que le gouvernement prévale devrait normalement quitter le pourvoir depuis le 7 février et si l'amendement n'est pas encore adopté à l'heure qu'il est, on ne va pas nous dire que c'est la faute à la bande de je ne sais quoi. Nous sommes tout de même au pays des rumeurs, des télédjol, dit-on, le nouveau élu de la République n'a encore aucun pouvoir soit pour infirmer ou affirmer quoique ce soit. 

Préval est encore Président de la République jusqu'à date. Et c'est à lui de faire le nécessaire d'autant plus que le nouveau élu ne disposant pas ou pas assez d'élus dans les deux chambres, le gouvernement Préval/Bellerive a encore toutes les cartes en main pour faire passer l'amendement. En vertu de cette réflexion, il y a lieu de changer nos manières de faire la politique dans ce pays. 

La double nationalité faisant partie du projet Martelly et le droit de vote des expatriés, je ne vois pas l'intérêt pour que ce même Martelly renonce déjà
 à une promesse de campagne aussi capitale pour le pays. La reconnaissance de la double nationalité serait un pas de plus vers l'égalité, la fraternité et la liberté qui sont les socles indispensables à la bonne marche de la République que nous voulons  une et indivisible. C'est pour dire que le volet de la double nationalité ne prête pas à l’équivoque, c'est clair et limpide.  Aucune autre nationalité ne prévaut sur le sol national.

D'autant plus que le Président, en fonction de son bilan,  peut être reconduit dans ses fonctions pour un nouveau mandat de cinq ans. La seule limite de cet amendement est du fait que le Président de la République n'a aucune possibilité de dissoudre le parlement en cas de blocage ou en quête d'une majorité nécessaire pour mettre en application le projet pour lequel il est élu. Et si malgré tout, le peuple décide à ne plus l'accorder cette majorité, au bout de deux dissolutions, c'est au président de démissionner. 

Si on veut copier le système parlementaire français, il faut le faire carrément. Les mesurettes et les réformettes zwit  sont contreproductives pour le pays. Et si on veut revenir au système présidentiel, il faut le faire une fois pour toutes. En tout cas ce que la masse attend de l'équipe Martelly  c'est la fin de l'immobilisme d’État. Entamer un long virage vers le progrès social qui permettrait à nos enfants de se sentir Haïtiens dans un pays qui leurs appartient. C’est tout. Pour cela, nous attendons d’abord la confirmation officielle et surtout la composition du premier gouvernement Martelly  axé sur sa promesse de campagne qui consisterait à engager des réformes en profondeur en vue de mettre un terme au système Ti koulot, collobo et corrompu de Préval.  

Pour conclure, la double nationalité est une chance pour le pays et même une trop grande chance, puisqu'elle permettrait non seulement la transmission d'un savoir-faire national, de l'investissement, mais aussi d'un savoir-être dans la République à condition qu'elle soit encadrée par un gouvernement responsable.

Pour le drapeau, pour la Patrie, Mourir est beau.
 Jean Audan CATEL, secrétaire général de l’UMPP membre du Collectif Reconstruire Haïti-PREH 










Jean-Audan Catel
Pour une Haïti à la Hauteur de son Histoire











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